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Par Anonyme, le 28.08.2025
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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
01.12.2025
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Plusieurs milliers de pèlerins ont déjà franchi les grilles du sanctuaire de Lourdes ce samedi 12 août. Thierry Dudouit, 57 ans, se dirige vers la basilique Notre-Dame du Rosaire pour la messe d’ouverture du Pèlerinage national de l’Assomption. « 150 ans, c’est une étape importante, mais on reste concentré sur le service ! »,s’exclame cet enseignant qui habite à Vichy (Allier).
En 2023, le pèlerinage, organisé par la famille de l’Assomption (propriétaire du groupe Bayard, dont fait partie La Croix) célèbre en effet son 150e anniversaire. Responsable du service de l’autel pour les 8-13 ans après avoir été hospitalier, Thierry Dudouit y participe chaque année depuis 2016. « Le pèlerinage à Lourdes, c’est une pause dans l’année, loin des tracas du quotidien, où l’on prend soin des plus fragiles dans un monde où la dignité humaine est malmenée »,souligne-t-il.
Une vision partagée par Agnès Drochon, âgée d’une soixantaine d’années. Elle vient régulièrement à Lourdes pour la fête de l’Assomption et est engagée dans le sanctuaire auprès des hospitalités depuis ses 11 ans. « La longévité du Pèlerinage national est liée à Lourdes, au sens du service, à la foi, insiste-t-elle. C’est aussi un des rares événements qui permettent le mélange des générations. »
La formule fonctionne toujours, malgré une baisse de la fréquentation au fil des ans – jusqu’à 30 000 inscrits à ses plus grandes heures contre 5 700 inscrits cette année –, liée au déclin du catholicisme et à la multiplication des pèlerinages diocésains vers la cité mariale. L’événement a traversé les âges et les crises, à deux exceptions. « En 1914, les trains étaient réquisitionnés et, en 2020, le Covid-19 n’a pas permis ce rassemblement,explique le père Patrick Zago, archiviste des assomptionnistes de France. Mais il y a toujours eu une représentation de quelques personnes sur place. »
Et ce depuis 1 873. À l’époque, la France sort humiliée de la défaite de la guerre contre l’Allemagne avec la perte de l’Alsace-Lorraine. À Paris, l’archevêque, Mgr Georges Darboy, est tué lors des insurrections de la Commune. De l’autre côté des Alpes, les troupes de Garibaldi s’emparent de Rome et le pape se considère comme prisonnier au Vatican. « Ce contexte de malheur crée un sentiment de culpabilité dans le monde catholique, qui se sent coupable d’avoir oublié Dieu et abandonné le pape, rappelle le père Patrick Zago. Mais les catholiques n’en restent pas à ce sentiment et fourmillent d’initiatives pour se relever. »
Dans ce contexte, les assomptionnistes ont l’idée d’organiser un pèlerinage « national » à Lourdes, afin de prier pour la France. Le père François Picard, qui deviendra supérieur général de la congrégation à partir de 1880, demande au pape Pie IX une indulgence plénière pour les participants. Cela lui est accordé. Près de 500 pèlerins sont conduits durant l’été à Lourdes par le père Vincent de Paul Bailly. « Parmi eux, une malade qui fut guérie – mais non considérée comme miraculée –, ce qui attira de nombreux malades les années suivantes »,relate Nicolas Dargegen, responsable des archives du sanctuaire.
Rapidement, le Pèlerinage national prend une dimension importante au sein de l’Église de France et façonne même le sanctuaire de Lourdes. La création en 1 881 de l’Hospitalité Notre-Dame-de-Salut a donné par la suite naissance aux autres nombreuses hospitalités. « Ce sera aussi la naissance du journalLe Pèlerin et du groupe de presse Bayard »,souligne le père Vincent Cabanac, directeur du pèlerinage. Le National est devenu le témoin de l’évolution de l’Église catholique, comme la réforme liturgique de 1970 après le concile Vatican II. L’année suivante, des mouvements de protestation avaient eu lieu. Luc Bosson s’en souvient. Il participait le 15 août à la messe pour laquelle des enfants avaient inscrit sur des ballons des mots tels qu’« amour », « partage », « paix »…
« Des hommes, qui étaient au service des malades, sont venus se mettre à genoux entre les enfants et l’autel, les bras en croix, les poings serrés et le chapelet autour de leur poignet »,en signe de contestation sur la manière de célébrer, se souvient-il. Alors que l’assemblée entonne un chant, « ils se sont retirés, mais à la sortie de cette messe, ils se sont placés près des portes et ont percé les ballons des enfants ».
Si le format du pèlerinage est resté sensiblement le même depuis cent cinquante ans, il laisse davantage de place à la plus grande diversité des pèlerins. « La physionomie du pèlerinage a changé, elle s’est ajustée à notre temps, se réjouit Élisabeth de Place, présidente de l’Hospitalité Notre-Dame-de-Salut entre 2013 et 2019. Les populations changent, il n’y a plus seulement des catholiques par la famille mais des groupes plus variés comme au sein du Pélé Mosaïque, qui accueille les personnes les plus précaires, ou encore un groupe de chrétiens d’Orient. »
« Arrivent maintenant des enfants ballottés par l’existence, des gens pour qui l’évidence de la foi n’était pas spontanée, des recommençants, des catéchumènes. Le pèlerinage a une faculté d’intégration d’un grand nombre de personnes parfois en marge du grand peuple catholique », poursuit le père Vincent Cabanac. « L’anniversaire, ce n’est pas que le souvenir de ce qui s’est passé, c’est la perspective de ce qui se dessine, se projette-t-il. À l’échelle humaine, 150 ans ce n’est pas si important. Cela doit être un rebond après la crise sanitaire, pour se former et redonner de l’espérance. »