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LES CHEVAUX AvVERSAILLES

Publié le 02/08/2024 à 11:32 par papilacabane Tags : sur chevaux cheval vie place saint monde animaux hippiques

Au château de Versailles, le grand bal des chevaux Au château de Versailles, le grand bal des chevaux

 

Rezonville, 16 août 1870, la charge des cuirassiers, d’Aimé Morot (1850-1913). Paris, musée d’Orsay.Adrien Didierjean / RMN

 

Juché sur une blanche jument andalouse, à la crinière longue comme une traîne de mariée, le prince Léopold de Médicis, 7 ans à peine, trône dans la galerie des Glaces. Ce tableau venu d’un château tchèque, peint en 1625 par Justus Sustermans, fait partie des vraies découvertes de l’exposition « Cheval en majesté » à Versailles (1). Monté à l’occasion des épreuves hippiques des JO prévues dans le parc, « ce projet était un vieux rêve »,confie le directeur du musée national, Laurent Salomé, qui a déployé ce grand sujet à travers tout le château, tout en assumant, avec la conservatrice Hélène Delalex, quelques impasses.

Exit ainsi la chasse, en partie traitée dans une exposition précédente sur « Les animaux du roi ». Exit les bêtes de somme, qui aurait entraîné des développements trop vastes. Allant de la Renaissance à l’aube du XXe siècle, le parcours riche de 300 œuvres se concentre sur le cheval dans la vie de cour, la guerre, la science et l’art.

Jusqu’à 2 000 chevaux dans les écuries de Versailles

Dans la galerie Pierre, métamorphosée en écurie par la scénographe Loretta Gaïtis, cinq des portraits monumentaux de chevaux, commandés par Charles XI de Suède à David Klöcker Ehrenstrahl, accueillent le public. Le souverain était fou de ses montures. Et il n’était pas le seul en Europe. Voici les portraits équins du Commode, du Charmant, du Pompeux, peints par Houasse pour Louis XIV. Voici Napoléon piaffant au mont Saint-Bernard (par David), puis cet étonnant tableau venu d’Allemagne montrant son neveu, Napoléon III, à Sedan, aussi défait que son cheval. La reine Victoria pose en amazone sur Flora, toutes deux endeuillées en robe noire.

Sous Louis XIV, les écuries royales et leurs dépendances abritaient 700 chevaux. Sous Louis XVI, leur nombre s’envola à plus de 2 000. Présentant de grands écuyers, dont la fascinante comtesse de Brionne, le parcours retrace le perfectionnement de l’art équestre à la Cour qui, après la Révolution, se réfugiera… dans les cirques.

Des parures d’un luxe inouï

Les salles suivantes sur la guerre offrent des tableaux hallucinés, où l’énergie et la vitesse des montures semblent décupler le talent des peintres. Certains s’inspirent des corps-à-corps centauresques imaginés par Léonard de Vinci dans sa Bataille d’Anghiari. D’autres déploient des charges furieuses sur des formats panoramiques préfigurant le cinéma. D’autres encore, comme Charles Le Brun dans ses croquis, s’attardent sur d’émouvantes dépouilles, bêtes et hommes souvent mêlés dans un même sacrifice.

Place aux fêtes équestres pour consoler les visiteurs ! Évoqués à travers les peintures extravagantes commandées par Richelieu à Claude Déruet, ces carrousels et joutes nous ont légué d’extravagants accessoires : selle d’apparat brodée d’or et d’argent avec une tête de lion aux yeux et langue mobile, joailleries pour chevaux, traîneau chimérique de Louis XIV, sans oublier cette illustration où un cavalier défile avec une cage à oiseaux sur la tête ! À Versailles, la débauche de luxe fut telle que Louis XV renonça à ces dispendieuses parades.

La science balbutiante des hippiatres

Avec elles disparurent aussi les dernières armures de cérémonies royales, déjà obsolètes sur le champ de bataille en raison des progrès des armes à feu. Dans le circuit des Grands Appartements, trois chevaliers et leurs destriers, bardés de métal et d’or, puis une série de chanfreins royaux, semblables à des masques de science-fiction, témoignent de la virtuosité de forgerons-orfèvres italiens, germaniques ou français.

Une amusante section dévoile, à travers planches anatomiques et traités, la science balbutiante des hippiatres, pionniers de la médecine vétérinaire. Un siècle avant eux, Andrea del Verrocchio et Léonard de Vinci étudiaient déjà les proportions du cheval, nous rappellent deux précieux dessins.

Suit une longue galerie de portraits d’équidés signés Rubens, Paulus Potter ou Géricault jusqu’aux dernières chevauchées fantastiques d’Evariste-Vital Luminais ou Ulpiano Checa à l’aube du XXe siècle. En 1930, Léon Fauret dépeint une cocasse Livraison à cheval des premières voitures au Salon de l’automobile,sonnant le glas de millénaires de compagnonnage entre l’homme et son noble ami.

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À l’Orangerie du château, la « Chambre de soie » d’Eva Jospin

Créée en 2021pour un défilé Dior, la Chambre de soied’Eva Jospin est déployée jusqu’au 29 septembre, sous les voûtes de l’Orangerie à Versailles.

Cette broderie chatoyante de 107 mètres de long et 3,50 mètres de haut a été réalisée par les ateliers Chanakya à Bombay (Inde), avec une myriade de points différents et 400 nuances de couleur, d’après les dessins à l’encre de l’artiste.

Eva Jospin, qui sculpte aussi le carton,s’est inspirée, pour cette œuvre, de la salle des Broderies du palais Colonna à Rome et des grands panoramas du XIXe siècle. Mêlant folies architecturales, cascades, rochers, jardins et bosquets (dont ceux de Versailles dans le dernier lé), sa « Chambre » évoque un monde raffiné disparu dans le foisonnement du végétal, le flux de l’eau, du vent et des lianes.