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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour : 12.12.2025
12184 articles


SUBMERSIONMIGRATOIRE?

Publié le 29/01/2025 à 18:55 par papilacabane Tags : sur france saint monde coup demain

François Bayrou répond à moitié

« Ça avance, ça travaille et ça discute beaucoup : il y a une volonté d’aboutir », se félicitait un ministre, confiant d’un accord sur le budget avec le Parti socialiste dans la perspective de la commission mixte paritaire du jeudi 30 janvier. Mais c’était avant que François Bayrou n’évoque, lundi soir sur LCI, un « sentiment de submersion »migratoire.

Emprunté à l’extrême droite, ce mot a irrité la gauche. « On était au bout de la négociation, puis tout à coup un « scud » venu de nulle part nous tombe sur la figure, s’agace un parlementaire PS. C’est vraiment un terrible gâchis. Pourquoi allumer un feu comme ça ? » Or, l’enjeu pour le gouvernement de François Bayrou est de tenir, malgré l’absence de majorité absolue, grâce à la bienveillance de la gauche modérée. Lors de la , seuls 8 députés socialistes avaient voté la censure. Qu’en serait-il demain, dans ce nouveau contexte ?

Après avoir annulé la concertation prévue mardi avec Bercy, le PS a donné à deux reprises à François Bayrou l’occasion de revenir sur sa formule, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, mardi, puis au Sénat, mercredi. Le sénateur socialiste Patrick Kanner a reposé la question : « Parce que nous ne voulons pas que notre pays vive sous tutelle de l’extrême droite, nous avons accepté de discuter avec vous. Nous attendons du premier ministre qu’il abandonne toute référence à la submersion migratoire. »

Absent, François Bayrou a répondu par écrit, et à moitié. « Les mots sont des pièges. Est-ce qu’il y a un sentiment de submersion ? Dans les sondages, les deux tiers des Français expriment ce sentiment, mais on ne retient dans cette expression que le mot de submersion, et non celui de sentiment. Nous ne pouvons écarter ce que nos concitoyens éprouvent et expriment », a lu Patrick Mignola, ministre des relations avec le Parlement. De fait, sur les réseaux sociaux le RN avait aussitôt dénoncé cette formulation : « Comme l’insécurité, la submersion migratoire n’est pas un sentiment mais une réalité ! »

Un mot d’extrême droite

« C’est le mot de l’extrême droite partout en Europe et dans le monde. C’est un mot qui blesse autant qu’il ment », avait dénoncé la veille le député socialiste Boris Vallaud. Or, François Bayrou avait alors assumé sa formulation en précisant qu’il parlait de Mayotte en particulier, et en général des départements où « les populations migrantes représentent jusqu’à 25 % de la population ».

Selon l’Insee, c’est effectivement le cas à Mayotte (34,7 %), en Guyane (31,5 %) et en Seine-Saint-Denis (31,4 %). Reste que la formule de François Bayrou interroge jusqu’au sein de son gouvernement. « On est dans une période où on a tous une responsabilité inédite : même premier ministre, il faut faire attention à tout ce qu’on dit », estime un ministre. Avant d’ajouter : « Ce mot-là n’était peut-être pas le meilleur ».

Il est connoté à l’extrême droite. Le dérapage inhabituel de François Bayrou rappelle celui de Valéry Giscard d’Estaing qui, en 1991, avait provoqué une polémique en affirmant que le « problème » auquel la France fait face « se déplace de celui de l’immigration vers celui de l’invasion ».

Retour à l’Assemblée nationale

Quoi qu’il en soit, la réponse de François Bayrou n’a pas suffisamment convaincu les socialistes pour qu’ils reprennent aussitôt les négociations budgétaires. « Si François Bayrou veut vraiment un accord, j’attends et j’espère encore quelques messages, a réagi Patrick Kanner. Nous sommes toujours prêts à la négociation, à condition d’être entendus. » En plus d’une augmentation du smic, le PS a d’ailleurs ajouté dans sa liste de non-censure le maintien du budget de l’aide médicale d’État, destinée aux clandestins, que les sénateurs avaient diminuée.

De toute façon, au sein de la Commission mixte paritaire, composée de sept députés et sept sénateurs, la coalition gouvernementale est majoritaire : huit titulaires, contre trois PS, un LFI et deux RN. Sauf surprise, la CMP de jeudi devrait donc être conclusive. C’est après que tout se jouera, lorsque le budget sera de retour à l’Assemblée nationale, dès lundi 3 février. Si toute la gauche et l’extrême droite se dirigent vers un vote négatif, François Bayrou sera bien obligé d’utiliser l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Avec pour conséquence le dépôt d’une nouvelle motion de censure. D’où l’importance de la position finale du PS, attendue au cours du week-end prochain.