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dans nos députés beaucoup ne servent à rien ,qu il soit de droite d'extrême droite ou la bande à mélenchon
Par Anonyme, le 28.08.2025
le"systême" s'est mis en place il y a logtemps à sept-fonds. deux "jeunes"moines , vers les années 7o, s'étaie
Par Yon, le 21.07.2025
merci frère de votre courage à nous partager votre souffrance. je vous prends dans la prière.
pers onnellemen
Par Anonyme, le 17.07.2025
ouedraogo,jose ph
Par Anonyme, le 31.08.2024
+229 95 67 77 26 retour d'affection immédiat
l e grand maître spirituel gambada djogbe apporte une aide pré
Par lutter-contre-coro, le 18.08.2024
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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
15.09.2025
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Analyse
Article réservé à nos abonnés.Le stand de Mistral AI lors du salon Viva Technology, événement européen dédié aux start-up, à Paris, le 12 juin. Chesnot / Getty Images
Mistral AI, la « pépite française » de l’intelligence artificielle, est devenue la start-up la mieux valorisée de France, avec une capitalisation proche de 12 milliards d’euros. Son alliance avec le géant technologique néerlandais ASML consolide les ambitions de souveraineté de l’Union européenne.
Une surprise de taille a électrisé le marché de la tech mondiale. Un mariage à l’européenne que personne n’avait vu venir et qui a tout pour réjouir les défenseurs de la souveraineté numérique du Vieux Continent. Le 9 septembre, l’entreprise française d’intelligence artificielle (IA) Mistral a annoncé une nouvelle levée de fonds de 1,7 milliard d’euros et l’entrée dans son capital du géant néerlandais ASML.
Ce fabricant de machines de pointe pour le secteur des semi-conducteurs essentiels à l’IA constitue la première capitalisation boursière européenne mais reste largement méconnu du grand public. Un partenariat stratégique salué de toute part dans l’Union européenne (UE). En investissant 1,3 milliard d’euros dans Mistral, ASML fait d’elle, deux ans et demi après sa création, la start-up française la mieux valorisée avec un capital record de 11,7 milliards d’euros.
Surtout, cet investissement acte le maintien du « champion français de l’IA »dans le giron européen. « Les rumeurs de rachat de Mistral par le géant américain Apple allaient bon train depuis des mois, cette levée de fonds coupe l’herbe sous le pied à la concurrence, se réjouit Maya Noël, la directrice générale de l’association de start-up France Digitale. Ce partenariat est un signal géopolitique fort en faveur de synergies européennes. »
700 millions d’utilisateurs pour ChatGPTFondée par deux jeunes polytechniciens (Arthur Mensch et Guillaume Lample) et un normalien français (Timothée Lacroix), Mistral a su s’imposer comme le champion de l’IA en Europe en lançant sa propre IA générative en février, un agent conversationnel baptisé Le Chat. Comparable aux modèles des géants américains comme ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google) ou encore Claude (Anthropic), cet outil accessible gratuitement est capable de répondre à une grande variété de questions, de résoudre des problèmes mathématiques ou d’organiser un voyage de bout en bout.
Le Chat est depuis porté en étendard par Emmanuel Macron lors de ses prises de parole en faveur de « la souveraineté technologique européenne » face aux États-Unis et à la Chine. Le chauvinisme numérique souhaité par le chef de l’État se heurte toutefois à la réalité du marché. « Pour les agents conversationnels comme ChatGPT, la course semble déjà perdue, la concurrence a pris trop d’avance », constate un expert familier de la Silicon Valley.
Avec son million d’utilisateurs journaliers, selon Arthur Mensch, Le Chat reste un Petit Poucet. À titre de comparaison, près de trois ans après le lancement de ChatGPT, sa maison mère Open AI en revendique 700 millions par semaine et table sur une valorisation proche des 500 milliards de dollars dans quelques mois…
Mais en matière d’intelligence artificielle, ces modèles devenus populaires dans le quotidien du grand public ne sont que la partie émergée de l’iceberg. « Les innovations de l’IA dans la santé, l’industrie ou la défense vont innerver la quasi-totalité de notre économie à l’avenir, souligne Julien Nocetti, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri). La guerre en Ukraine démontre son importance sur le champ de bataille (système de ciblage des missiles, lutte contre les cyberattaques, etc.). Conserver un champion européen est essentiel pour garder la main dans un monde qui se crispe. »
Des contrats avec la moitié du CAC 40Sur ce créneau du service aux entreprises, le français Mistral a une carte à jouer. Arthur Mensch, 33 ans et figure la plus médiatisée des trois cofondateurs, a dévoilé pour la première fois les chiffres financiers de l’entreprise. Il revendique des revenus annualisés récurrents de 300 millions d’euros, et des engagements contractuels de 1,4 milliard d’euros, notamment au travers de partenariats avec des poids lourds du CAC 40.
Pêle-mêle, la start-up fournit des solutions d’IA sur mesure au fabricant automobile Stellantis, à l’opérateur de télécommunications Orange, à l’armateur CMA CGM, à la banque BNP Paribas ou encore à l’acteur numérique clé de l’industrie et de la défense française Dassault Systèmes. Une dynamique qui permet de s’affranchir en partie de la domination américaine dans le secteur.
Une Europe numérique sous perfusion américaineCar depuis des décennies, les Européens font la part belle aux géants américains comme Microsoft, Amazon ou Google. Les chiffres révélés dans une étude commandée par le Club informatique des grandes entreprises françaises (Cigref) sont éloquents. En 2024, 80 % du total des dépenses liées aux logiciels et services de stockage de données à usage professionnel en Europe sont à direction d’entreprises américaines.
Pour ne pas réitérer le même schéma avec l’IA, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a annoncé, en avril, un plan visant à devenir « un leader mondial », avec notamment 200 milliards d’euros de promesses d’investissements. À l’heure actuelle, Mistral est la seule entreprise européenne à pouvoir prétendre à un rôle de premier plan.
« L’urgence, c’est que Mistral trouve son modèle économique et que les Européens décident de consommer européens, résume Gilles Moyse, docteur en intelligence artificielle et président de reciTAL. Pour qu’un géant grandisse, il faut le nourrir ! » De fait, à l’inverse de ses concurrents américains et chinois, la start-up n’est pas adossée à un mastodonte numérique déjà rentable.
Google reste avant tout un moteur de recherche et une régie publicitaire, Meta détient les réseaux sociaux Facebook et Instagram, OpenAI s’appuie sur Microsoft et ses logiciels, et en Chine, Alibaba opère dans la vente en ligne. « Toutes ces boîtes ont une vache à lait et les reins solides pour investir dans la recherche et les infrastructures »,poursuit Gilles Moyse.
Les centres de données, l’autre nerf de la guerreLe nerf de la guerre pour innover et déployer l’IA, ce sont les centres de données. D’immenses entrepôts où la climatisation tourne à plein régime pour refroidir les milliers d’ordinateurs en surchauffe. Une note publiée en février 2025 par le Groupe d’étude géopolitique, un laboratoire d’idées affilié à l’École normale supérieure, pose le décor. Ses auteurs assurent que « l’accès à la puissance de calcul sera un facteur de production aussi essentiel que le charbon au XIXe siècle ». Un maillon de la chaîne là encore dominé par les entreprises américaines et chinoises.
Déterminée à ne pas louper ce virage industriel, l’Élysée a annoncé 109 milliards d’euros d’investissements « privés français et étrangers » dans ces infrastructures nécessaires à l’entraînement et au fonctionnement de l’IA. Dans une Union européenne au marché des capitaux fragmenté, concrétiser de tels investissements est un défi. Volontarisme politique et synergies innovantes entre entreprises seront les prérequis du succès de l’aventure Mistral.
« Ce début d’histoire entre le néerlandais ASML et le français Mistral ressemble un peu à celui d’Airbus dans les années 1970,observe Nicolas Miailhe, spécialiste de la gouvernance de l’IA. On ne peut que s’en réjouir. » Reste à savoir si Mistral volera toujours de ses propres ailes dans cinquante ans.
repères
La Chine première dans la recherche sur l’IA
Méconnues en Europe en comparaison des modèles développés outre-Atlantique, les avancées technologiques chinoises sont en pleine croissance.
Un rapport publié le 11 juillet par l’entreprise Digital Science révèle que la Chine est désormais, avec plus de 40 % des citations universitaires dans le domaine, le leader mondial de la recherche sur l’intelligence artificielle.
Les chercheurs rattachés à des universités chinoises ont publié plus d’articles (environ 24 000) que leurs pairs européens, américains et britanniques réunis (19 000) en 2024.
Cet écart entre la Chine et le reste du monde est encore plus visible sur le nombre de brevets déposés. En 2024, Pékin en détient plus de 35 000, contre 2 600 pour les autres grandes puissances confondus.