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PLANDEPAIXPOURGAZA

Publié le 01/10/2025 à 19:39 par papilacabane Tags : sur france article maison nature noel

Plan de paix pour Gaza : la France revendique une influence décisive sur Donald Trump

Analyse

Article réservé à nos abonnés. Emmanuel Macron et Donald Trump lors d’une réunion en marge de l’assemblée générale des Nations unies à New York, le 23 septembre.

Emmanuel Macron et Donald Trump lors d’une réunion en marge de l’assemblée générale des Nations unies à New York, le 23 septembre. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Après la présentation par Donald Trump du plan de paix pour Gaza, Jean-Noël Barrot s’est félicité, mardi 30 septembre, d’y voir figurer « un certain nombre de grands principes »portés par la diplomatie française. L’initiative franco-saoudienne menée depuis 2024 et la reconnaissance par la France de la Palestine sont présentées à Paris comme ayant permis un alignement entre Donald Trump et les pays arabes.

Le plan de paix pour Gaza présenté lundi 29 septembre par Donald Trump est« bien loin des projets de Riviera » dont rêvait encore le président américain il y a quelques mois. Et, à entendre Jean-Noël Barrot, c’est en partie grâce à la France.

Mardi soir, le ministre démissionnaire des affaires étrangères s’est félicité au micro de France Inter de retrouver dans ce plan « un certain nombre de grands principes »portés par la diplomatie française dans ses récentes initiatives aux côtés de l’Arabie saoudite. Parmi elles, « la distribution de l’aide humanitaire par les Nations unies, l’administration transitoire qui sera dirigée par un comité technique, la mission internationale de stabilisation qui va assurer la sécurité des Palestiniens et des Israéliens, et cet horizon politique qui nous amène vers une coexistence pacifique », a énuméré Jean-Noël Barrot.

Quelques instants plus tôt, le ministre avait remercié au téléphone son homologue américain Marco Rubio de « tenir compte des idées françaises ». En témoigne notamment le fait que « la proposition franco-saoudienne »concernant l’autorité transitoire temporaire et la réforme de l’Autorité palestinienne soit explicitement citée par le plan en 20 points présenté par le locataire de la Maison-Blanche.

« Un résultat extrêmement positif pour notre diplomatie »

Entamée depuis 2024, l’initiative franco-saoudienne visait à « recréer un horizon politique » nécessaire pour passer du cessez-le-feu à un règlement pacifique durable du conflit. Clé de voûte du projet, la rénovation de l’Autorité palestinienne, amenée à former cet État après une période d’administration transitoire. Ce processus impliquait comme conditions l’exclusion du Hamas de la gouvernance de la Palestine, le renoncement à la violence et la condamnation de l’attaque du 7-Octobre par l’Autorité palestinienne, mais aussi la participation des États arabes à ce processus de transition. Des principes contenus dans la « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États », qui a été adoptée le 12 septembre à l’ONU par 142 États (dont l’intégralité des États arabes, mais sans les États-Unis et Israël) au terme de travaux coprésidés par la France et l’Arabie saoudite.

Présentée comme la « suite logique »de cette déclaration, la reconnaissance de la Palestine par la France, annoncée par Emmanuel Macron à la tribune de l’ONU le 22 septembre, devait servir à légitimer l’Autorité palestinienne, et entraîner d’autres pays n’ayant pas encore franchi ce pas afin de renforcer la pression diplomatique sur Israël. Le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, le Portugal et la Belgique figurent parmi les dix pays ayant emboîté le pas à la France pour reconnaître l’État de Palestine.

« Dix pays dont quatre membres du G20, cela a créé un effet de masse, et nous avons échangé à New York avec Marco Rubio et Steve Witkoff(envoyé spécial de Donald Trump pour la paix au Proche-Orient, NDLR) pour les embarquer sur une ligne proche de la nôtre », détaille une source au Quai d’Orsay, qui observe « une grande convergence » entre le plan américain et les principes portés par l’initiative franco-saoudienne. « C’est un résultat extrêmement positif pour notre diplomatie. »

« Continuer de peser »

L’influence française a-t-elle été si décisive sur Donald Trump ? D’autres influences sont en effet visibles dans le plan annoncé par le président américain, dont la moindre n’est pas, paradoxalement, celle de son prédécesseur Joe Biden, qu’il voue constamment aux gémonies.

« De l’extérieur, c’est très difficile à dire, mais il y a des indices qui corroborent cette thèse, répond prudemment Michel Duclos, ancien ambassadeur en Syrie et conseiller spécial à l’Institut Montaigne. Le plan de Donald Trump se rapproche de celui présenté par Emmanuel Macron à l’ONU. Et la vision portée par les capitales arabo-musulmanes auprès de Steve Witkoff et de Jared Kushner, les émissaires de Donald Trump, n’aurait pas été aussi claire et précise sans l’initiative franco-saoudienne, qui est très largement française, et dont l’essence est la marginalisation du Hamas contre la perspective d’un État palestinien. C’est à cela que les Arabes ont souscrit. Sans cela, il n’aurait probablement pas été possible d’avoir de plan Trump. »

Le succès du plan de Donald Trump n’est pas garanti, loin s’en faut. Le Hamas, pour l’heure, n’a pas fait connaître sa réponse à un plan qui suppose un autosacrifice. Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a de son côté obtenu un durcissement du plan de nature à déplaire aux pays arabes, et il s’en distancie depuis sa présentation par Donald Trump. Absolument hostile au principe d’un État palestinien, il risque de jouer sur les flous du plan, notamment en ce qui concerne le calendrier du retrait de son armée de la bande de Gaza.

La France, qui dispose de peu de leviers dans la région, entend de son côté continuer d’exercer une influence sur le cours des événements, en profitant du « momentum ». Jean-Noël Barrot se rend ce mercredi en Arabie saoudite pour rencontrer ses homologues arabes. « Il ne faut pas exagérer ce succès, mais il est réel, et il nous donne une chance de continuer de peser dans un dossier sur lequel les Européens n’existaient plus à un moment donné, poursuit Michel Duclos. Les pays arabes ont vu où étaient leurs vrais alliés. Ce sera difficile que l’on soit complètement marginalisé par la suite. »