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BIBI

Publié le 22/11/2019 à 12:22 par papilacabane Tags : monde sur moi coup place société pouvoir bleu maison

Israël : accusé de corruption, Benyamin Netanyahou s’accroche au pouvoir Le premier ministre sortant a été mis en examen, jeudi 21 novembre, pour « corruption », « fraude » et « abus de confiance », des motifs pour lesquels il encourt, en théorie, plusieurs années de prison.

Analyse

Israël : accusé de corruption, Benyamin Netanyahou s’accroche au pouvoir

 

Des soutiens de Benyamin Netanyahou devant sa résidence, le 21 novembre 2019, à Jérusalem. Ariel Schalit/AP

 

« Bibi, démission ! », « Bibi, roi d’Israël ! ». Comme le symbole des fractures actuelles de la société israélienne, des groupes de manifestants survoltés se sont retrouvés toute la soirée devant la résidence officielle de Benyamin Netanyahou, à Jérusalem, ce jeudi 21 novembre, pour crier leurs slogans opposés, hostiles ou de soutien au premier ministre sortant.

Un peu plus tôt, en toute fin d’après-midi, le procureur de l’État, Monde/Moyen-Orient/Avihai-Mandelblit-lhomme-fait-trembler-Netanyahou-Israel-2017-02-14-1200816575" target="_self">Avishaï Mandelblit avait prononcé la mise en examen de l’indéboulonnable premier ministre israélien, pour « corruption », « fraude » et « abus de confiance ».

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Jamais un chef de gouvernement israélien en titre n’a répondu de charges aussi graves, passibles de longues années de prison. Mais, sans craindre d’approfondir le schisme de l’opinion et de déclencher une vague de violences, Benyamin Netanyahou s’est dit victime d’« accusations fallacieuses », et d’« un coup de force visant à le renverser » ourdi par la police et le parquet. « Je ne permettrai pas que le mensonge s’impose et je continuerai de diriger le pays avec dévouement », a-t-il assuré.

Onze ans au pouvoir sans interruption

Aux commandes d’Israël depuis plus de onze ans sans interruption, il n’est pour l’heure que chef sortant d’un cabinet de transition, alors qu’Israël est plongé depuis un an dans une grave crise institutionnelle, après deux législatives en six mois. Il a été impossible de former une coalition gouvernementale, car les deux principaux partis, le Likoud (droite) de Netanyahou et « Bleu-Blanc » (centriste) de l’ex chef d’état-major Benny Gantz, ont fait jeu égal. Et les efforts pour un cabinet d’union nationale ont aussi échoué.

Ultime recours ténu avant un nouveau retour aux urnes, la Knesset dispose, depuis jeudi 21 novembre, de 21 jours pour désigner l’un de ses 120 élus jugé capable de ficeler une coalition en deux semaines. Cela aussi est historiquement sans précédent. À moins d’une situation de guerre, il n’est cependant désormais plus question pour Benny Gantz de cohabitation avec Benyamin Netanyahou.

Le leader de « Bleu-Blanc » a appelé son rival à démissionner pour s’occuper de ses affaires privées. « Netanyahou connaît les défis auxquels Israël est confronté, et il sait qu’un premier ministre doit vouer à sa tâche tout son temps et toute son énergie », a-t-il dit. Précisément l’argument que Benyamin Netanyahou, alors dans l’opposition, avait lui-même avancé pour exiger la démission, en 2008, d’Ehud Olmert, cerné avant lui par « les affaires », notamment de corruption, ensuite sanctionnées par 16 mois de prison tardivement purgés en 2017.

Benyamin Netanyahou a droit à l’immunité parlementaire

Cet exemple en dit long sur la lenteur de la procédure judiciaire, que le chef du Likoud entend mettre à profit. En Israël, un premier ministre mis en examen n’est pas contraint de démissionner tant qu’il n’est pas condamné et n’a pas épuisé les voies de recours. « Mais aucune loi n’autorise un premier ministre accusé de corruption à rester en place jusqu’à la fin de son procès », rétorque Suzy Navot, professeure de droit public. Selon elle, « la Knesset, qui va désigner un de ses membres pour former le gouvernement, doit se demander s’il est digne de confiance pour des décisions engageant la nation ».

Toujours est-il que, même en tant que simple député, Benyamin Netanyahou a droit à l’immunité parlementaire. Avant d’être examinée en plénière, celle-ci doit être demandée à la Commission intérieure de la Knesset. Or, vu la crise institutionnelle, cette Commission ne sera pas constituée avant mai ou juin.

Le Likoud gagné par l’efferverscence

Entretemps, Benyamin Netanyahou veut mobiliser ses troupes. Il se prépare, comme si de rien n’était, à une virulente et dangereuse campagne en vue du prochain scrutin éventuel, envisageable en mars 2020. Pour 30 % des Israéliens, il doit se maintenir au pouvoir, tandis que 17 % d’entre eux souhaitent sa démission. Selon les sondages, une nouvelle consultation conduira à nouveau à l’impasse.

Il reste que la mise en examen du premier ministre est un coup dur pour le Likoud, gagné par l’effervescence. Très populaire parmi les 130 000 membres du parti, le député Gideon Sa’ar exige ainsi la tenue de primaires désignant leur chef, et se pose en rival du premier ministre. Les dernières primaires remontent à 2014. « Netanyahou a échoué à deux reprises à former une coalition gouvernementale, et moi j’en suis capable », affirme Sa’ar. Sous couvert d’anonymat, un haut responsable du Likoud reconnaît que « l’ère Netanyahou touche à sa fin ».

« Bibi » pyromane

En répondant à sa mise en examen pour corruption par une offensive contre la justice, Nétanyahou joue un jeu d’autant plus dangereux que la démocratie israélienne est dans l’impasse.

Publié hier à 12h04, mis à jour hier à 18h25 Lecture 2 min.

Benyamin Nétanyahou, à la Knesset, le 20 novembre. Benyamin Nétanyahou, à la Knesset, le 20 novembre. Oded Balilty / AP

Editorial du « Monde ». A 70 ans, Benyamin Nétanyahou détient le record de longévité des chefs de gouvernement israéliens : il est au pouvoir sans discontinuer depuis dix ans et n’entend pas le quitter. Israël, dont on a coutume de souligner qu’il s’agit de la seule démocratie du Proche-Orient, est plongé dans une crise politique majeure, mais le premier ministre, mis en examen jeudi 21 novembre pour corruption et fraude, a visiblement décidé d’attiser les flammes plutôt que de contribuer à la recherche d’une solution à la crise.

Les calendriers judiciaire et politique se sont en effet violemment télescopés avec l’annonce, par le procureur général Avichaï Mandelblit, de la mise en examen de Benyamin Nétayahou. Après quatre ans d’enquête sur les accusations visant le premier ministre et son épouse, cette décision n’a pas vraiment surpris. Mais elle intervient à un moment où la démocratie israélienne est totalement paralysée : deux élections législatives successives cette année, en avril et en septembre, n’ont pas permis de dégager une coalition susceptible de former un gouvernement. Un tel blocage est sans précédent dans l’histoire d’Israël.

La virulence de la réaction de M. Nétanyahou à sa mise en examen laisse présager qu’une solution n’est pas près d’être trouvée. Le premier ministre et chef du Likoud a aussitôt crié à la tentative de coup d’Etat et appelé ses partisans à le soutenir, se présentant comme la victime d’un complot ourdi de longue date par ses adversaires politiques. « Chaque soir, on fait couler mon sang et celui de mon épouse et de mon fils, s’est-il écrié. Dans quelle démocratie, dans quel Etat de droit vivons-nous ? » Le leader nationaliste israélien et son entourage avaient préalablement multiplié les tentatives de délégitimation de la procédure et des équipes qui la mènent, bien que le procureur général Mandelblit ait été nommé à ce poste par M. Nétanyahou lui-même.

Mettre le feu plutôt que rendre les clés

Il y a là un parallèle saisissant entre les méthodes de M. Nétanyahou et celles d’un autre dirigeant en difficulté, Donald Trump, dont il est très proche et qui est lui aussi en campagne électorale. Au moment où le premier ministre israélien contre-attaquait après sa mise en examen, à Washington, les auditions de hauts responsables de la démocratie et de la sécurité américaines se poursuivaient, de plus en plus accablantes pour le président des Etats-Unis, devant la Chambre des représentants, où une procédure de destitution a été ouverte contre lui. Accusé d’avoir tenté de subordonner l’aide militaire américaine à l’Ukraine à l’ouverture d’enquêtes judiciaires à Kiev contre son adversaire démocrate Joe Biden et son fils, M. Trump se débat comme un beau diable en lançant des attaques personnelles contre ses anciens collaborateurs et en appelant ses supporteurs à l’aide, comme s’il s’agissait d’un match de boxe.

Par de telles méthodes, ces deux dirigeants jouent avec le feu. Pour Israël, cette stratégie est d’autant plus dangereuse que le jeu démocratique est dans l’impasse et l’atmosphère extrêmement tendue. L’organisation d’élections pour la troisième fois cette année n’est pas exclue, mais rien ne garantit qu’elles permettraient de débloquer la situation. En attendant, la loi n’oblige pas M. Nétanyahou à démissionner, ni ne l’empêche de se faire réélire. Visiblement, « Bibi » préfère mettre le feu à la maison plutôt que de rendre les clés. C’est une attitude irresponsable, qui ne fait pas honneur à l’Etat de droit israélien qu’il prétend honorer.