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dans nos députés beaucoup ne servent à rien ,qu il soit de droite d'extrême droite ou la bande à mélenchon
Par Anonyme, le 28.08.2025
le"systême" s'est mis en place il y a logtemps à sept-fonds. deux "jeunes"moines , vers les années 7o, s'étaie
Par Yon, le 21.07.2025
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Par Anonyme, le 31.08.2024
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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
14.09.2025
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Critique
• Portraits intimes de Marie Noël, de Chrystelle Claude de Boissieu, Desclée de Brouwer, 320 p. ill., 20,90 €
Une photographie, un portrait peuvent-ils dire ce que furent une créativité, un monde intérieur, une personnalité ? C’est par cet ajour que Chrystelle Claude de Boissieu, docteure en littératures comparées, invite à entrer dans l’univers de la poétesse catholique Marie Rouget-Noël (1883-1967) et, partant, dans son œuvre, méconnue et parfois perçue comme simpliste ou doucereuse.
La douceur (tout court), elle est dans ce visage – celui de l’enfant, de la jeune fille, de la femme adulte, puis âgée. Mais il y a plus ; dans ces yeux peuvent se lire l’intranquillité, une foi déchirée entre allégresse et tentation du blasphème, et un désir éperdu d’amour. « Viendra l’isolement du soir…, écrivit-elle, la chambre vide et la détresse des absences, mais la Solitude Sacrée, celle où l’Être s’approche et féconde l’Âme, la divine Solitude des noces créatrices ne me sera jamais rendue » (1).
Ces Portraits intimes sont nés du projet initial de réunir un fonds photographique épars. Ce travail minutieux, conjoint d’une fréquentation tardive de l’œuvre et d’une amitié étonnée avec la poétesse, jusqu’alors inconnue d’elle, s’est imposé à Chrystelle Claude de Boissieu comme l’occasion d’approcher « l’énigme de sa personnalité ». « Connais-moi si tu peux, ô passant, connais-moi ! Je suis ce que tu crois et suis tout le contraire », défiait Marie Noël dans Les Chansons et les Heures(1920). C’est sur ce poème, construit par strophes thématiques, que s’appuie chapitre après chapitre sa redécouverte, que l’universitaire qualifie plus volontiers de « reconnaissance ».
Le chemin de cette lecture en mots et en images est également biographique : depuis une enfance déjà solitaire, une éducation sévère et portée à la culpabilisation, jusqu’à la découverte de la cruauté, de la mort, et des « sentiments d’injustice et d’impuissance qui tourmentent son être ». De Marie Noël, Chrystelle Claude de Boissieu montre l’« empathie constante à l’égard des créatures au langage inarticulé » et des hommes souffrants, son goût pour la musique, la danse, la marche dans la campagne, son désir de sainteté, son rapport tourmenté à Dieu.
On découvre une jeune femme étonnamment rebelle, demeurée telle jusqu’à ses années de vieille demoiselle. Sa vie confondue avec une quête inlassable et contrariée d’amour : dans un mariage et une maternité qui n’auront jamais lieu, dans l’écriture, dans son attachement au Christ. « Mais tandis qu’il me porte, en secret je me serre/Sur son cou las un peu plus qu’il n’est nécessaire/Pour mêler une larme à sa pauvre sueur », écrivit-elle dans À None.
Marie Noël : Au bout des faubourgs
L’auteure resitue également Marie Noël dans sa réception de son vivant, citant François Mauriac : « Elle est de ces poètes(…) qui échappent aux exclusives de l’avant-garde, qui sont aimés de ceux qui les aiment en dehors de toutes les considérations d’école et de mode littéraire. » Une invitation à lire la poétesse d’Auxerre. Ses poèmes (deux recueils sont disponibles en Poésie/Gallimard), son journal, Notes intimes (hélas épuisé), ou J’ai bien souvent de la peine avec Dieu (Cerf, 2017), sa correspondance avec l’abbé Mugnier, une demande de direction spirituelle qui évolua vers un dialogue épistolaire durant vingt-cinq ans.
(1) Cité dans Le Chant des jours, textes de Marie Noël choisis par Colette Nys-Mazure, DDB, 142 p., 8,90 €.