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dans nos députés beaucoup ne servent à rien ,qu il soit de droite d'extrême droite ou la bande à mélenchon
Par Anonyme, le 28.08.2025
le"systême" s'est mis en place il y a logtemps à sept-fonds. deux "jeunes"moines , vers les années 7o, s'étaie
Par Yon, le 21.07.2025
merci frère de votre courage à nous partager votre souffrance. je vous prends dans la prière.
pers onnellemen
Par Anonyme, le 17.07.2025
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Par Anonyme, le 31.08.2024
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Par lutter-contre-coro, le 18.08.2024
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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
10.12.2025
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« En l’espace de sept jours, nous avons réussi à concevoir un produit que nous n’avions jamais fabriqué auparavant. Aujourd’hui, nous faisons 100 000 masques par semaine, cousus à la main, lavables 25 fois et qui sont vendus à prix coûtant, 3 € », raconte Dominique Seau, le PDG de la marque de sous-vêtements Éminence. Pour les réaliser, il a même rouvert son usine de Sauve, dans les Cévennes, qui était en chômage partiel. « Cela ne couvre pas nos frais fixes, mais pourrait représenter une nouvelle source d’activité », explique-t-il.
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L’initiative d’Éminence est loin d’être un cas isolé, et l’ensemble de la filière textile fait preuve d’une mobilisation assez exceptionnelle depuis un mois et demi. Plus de 250 entreprises se sont lancées dans la fabrication de masques, au rythme de 2,5 millions par jour, et la montée en puissance continue. Derrière l’élan de solidarité, c’est aussi, pour beaucoup d’entre elles, un moyen de redonner du travail à leurs ateliers à l’arrêt.
« On avait trop vite mis une croix sur l’industrie textile française. Sa réactivité montre qu’il y a encore des savoir-faire, de la volonté et des capacités industrielles », souligne Élisabeth Ducottet, présidente de Thuasne, une entreprise familiale née en 1847, tête de file européenne des dispositifs médicaux textiles, qui s’est aussi improvisée fabrique de masques.
Comme elle, beaucoup d’industriels du secteur sont aujourd’hui persuadés qu’il y aura un « avant » et un « après » cette crise du coronavirus. « Le textile a été le pionnier de la mondialisation, dans le mauvais sens du terme. Mais, depuis quelques années, il redevient un pionnier de la réindustrialisation du pays, à sa petite échelle », assure Yves Dubief, président de l’Union des industries textiles (UIT), à qui le gouvernement vient de demander de faire des propositions pour accélérer le mouvement.
La profession revient de loin. Selon l’Insee, le textile a perdu plus de la moitié de sa production en vingt ans et les deux tiers de ses effectifs, tombés autour de 100 000. Mais il remonte doucement la pente, avec désormais un solde positif d’emplois, de l’ordre de 3 à 4 000 par an. Une amélioration due à deux nouveaux relais de croissance : le luxe, qui représente désormais un quart de son activité ; et l’industrie pour les textiles techniques, utilisés dans l’aéronautique, l’automobile, le bâtiment ou encore la santé. « L’un de nos premiers clients est Airbus », souligne le patron de l’UIT. Cette diversification a permis au secteur de ne pas sombrer totalement et de conserver ses compétences.
La pénurie actuelle de masques est un nouveau signal d’alarme pour la profession, qui montre à quel point elle reste dépendante de l’Asie. La Chine produit 38 % du tissu mondial et 32 % des vêtements. En France, 70 % de l’habillement vient d’Asie, 25 % du bassin méditerranéen (la zone appelée Euromed), et seulement 5 % est confectionné dans l’Hexagone.
« La situation que nous vivons peut servir d’accélérateur pour réinventer notre modèle économique et rééquilibrer nos sources d’approvisionnement. Si la moitié de la production asiatique revenait en Europe, ce serait déjà un grand pas », estime Marc Pradal, président de l’Union française des industries mode et habillement (UFIMH). Outre la fabrication de masques, cela devrait être le cas, selon lui, des produits dont les temps de fabrication sont courts et qui nécessitent peu de main-d’œuvre, comme les tee-shirts. « La bonne nouvelle, c’est qu’il y a une prise de conscience des consommateurs, qui réclament maintenant plus de proximité, comme dans l’alimentaire », juge Sylvie Chailloux, PDG de Textile du Maine et présidente de Mode Grand Ouest, qui regroupe une centaine de fabricants.
Les professionnels ne sont toutefois pas unanimes sur le sujet. « Il est illusoire d’imaginer que la France puisse reconstruire l’industrie textile qu’elle a connue. Après une crise comme celle-ci, nos concitoyens auront encore plus de problèmes de fin de mois et chercheront d’abord à acheter le moins cher possible », affirme Dominique Seau.
« La relocalisation a du sens pour certains produits qui sont stratégiques comme la santé ou les masques. Mais il n’est pas sûr que toute la confection entre dans ce cadre », estime de son côté Patrice Kretz, PDG du groupe de lingerie Chantelle.
Depuis quelques années, le « made in France », connaît plusieurs réussites notables, avec de jeunes marques qui proposent des produits grand public à prix abordable. C’est le cas, par exemple, du « Slip français », qui vend un million de pièces par an et fait travailler une cinquantaine d’ateliers, ou de « 1083 » qui réalise des jeans dans la Drôme et envisage même de relocaliser la production du coton en recyclant des jeans usagés.
« Une nouvelle génération de créateurs et d’entrepreneurs est en train d’émerger. Elle est plus sensible aux questions de traçabilité, d’éco-responsabilité et sait parfaitement manier l’outil numérique pour fabriquer et vendre ses produits », souligne Gilles Minvielle, directeur de l’observatoire économique de l’Institut français de la mode. En Normandie, Paul Boyer s’apprête ainsi à lancer LINportant, une coopérative de fabrication de tee-shirts en lin bio, avec une campagne de financement participatif qui connaît un grand succès.
Mais pour qu’une part de la production revienne dans l’Hexagone, il faudra aussi mettre sur la table des sujets sensibles, comme la compétitivité des entreprises et la pression fiscale qui pèse sur elles. « Les administrations et l’armée doivent également montrer l’exemple, plutôt que de se fournir au Sri Lanka ou au Bangladesh », ajoute Marc Pradal. Si elles consacraient au moins 10 % de leurs achats textiles au « made in France », cela permettrait de créer 10 000 emplois.
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Le secteur du textile et de l’habillement en France regroupe un peu plus de 4 000 entreprises pour un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros et 103 000 emplois (chiffres 2018).
Les importations atteignent 34 milliards d’euros, pour 17 milliards d’euros d’exportations.
La consommation « mode et textile » est en recul en France depuis plus de dix ans, de l’ordre de 1 à 2 % par an.
La Chine est devenue, de très loin, le premier exportateur mondial dans la confection : 145 milliards d’euros en 2018, contre 38 milliards d’euros en 2002. Suivent le Vietnam et le Bangladesh (30 milliards d’euros chacun).
Pour la seule fabrication de matière textile, la Chine est également le numéro un mondial, avec une production passée de 20 milliards à 110 milliards d’euros entre 2002 et 2018, devant l’Inde (17 milliards d’euros).