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LE MASQUE

Publié le 14/08/2020 à 17:38 par papilacabane
Drôle d’été : le masque de toutes les gaffes A Quiberon, le 27 juillet 2020. A Quiberon, le 27 juillet 2020. Fred Tanneau/AFP

Une habituée entre dans une trattoria du sud de la France avec une amie. « T’es venue sans ton mac ? », lui demande la gérante. « Ce n’est pas parce que je viens régulièrement qu’ils peuvent me parler comme ça »,rumine la cliente. « Je crois qu’elle t’a dit “t’es venue sans ton masque ?” », se risque l’accompagnante. Cet été, les sons amortis des masques anti-Covid sont à l’origine de malentendus en pagaille. C’est une Corona qui arrive au lieu d’un Coca dans un bar, un pain bûcheron à la place d’une tradition à la boulangerie, un homme qui s’emporte « je ne suis pas chinois mais vietnamien »contre une voisine qui croyait lui avoir parlé météo en lui tenant la porte.

La solidarité sanitaire, c’est accepter de recevoir un saucisson à la place d’un sauvignon.

Cet été, dans les magasins, les musées, les restos, les gens ne parlent plus dans leur barbe mais dans leur masque.Et la distanciation physique de rigueur empêche de se rapprocher pour avoir l’ouïe plus fine. On se comprend de travers, on se prie de répéter. « T’as compris ce que c’était le plat du jour ? »Des commerçants doivent faire répéter quinze fois leurs clients pour réaliser à la seizième que la question qui leur était posée était : « C’est pas trop dur, le masque toute la journée ? »Communiquer masqué est déjà compliqué quand on est en vacances en France,mais que dire de ceux qui, en voyage à l’étranger, tentent de s’exprimer dans une langue qu’ils maîtrisent mal ? Le bandeau ruine des semaines d’entraînement sur Duolingo.

Lire aussiDrôle d’été : exotisme de proximité

Comme si les nuances se perdaient de toute façon dans nos bâillons, on s’autorise toutes les rudesses pour aller à l’essentiel. « On ne comprend rien avec votre masque, parlez plus fort !… »s’impatiente une mère qui commande des pizzas dans un camping. L’homme qui, sur le fauteuil du dentiste, réclame des explications sur l’intervention à venir – « Je ne comprends pas ce que vous me dites avec le masque » – s’entend finalement répondre : « Ouvrez, ça va pas faire mal. » Pour autant, on n’ose à peine faire répéter plus de deux fois : le risque est trop élevé d’amener un commerçant ou un client à baisser son masque dans le but de bien se faire comprendre. La solidarité sanitaire, c’est accepter de recevoir un saucisson à la place d’un sauvignon.

Les bons côtés

A en juger par le nombre de fois où l’on renonce à se faire redire quelque chose qu’on a mal entendu, on se rend compte du temps que l’on perdait à demander des informations dont on pouvait se passer.

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