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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour : 04.10.2025
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FAMILLE ET ECOLOGIE

Écologie et famille, la planète en héritage La grande majorité des parents se montre attentive aux questions d’écologie, prête à s’engager auprès de l’école, selon un sondage exclusif BVA-Apel- « La Croix ».

Analyse

Lecture en 4 min.

Écologie et famille, la planète en héritage

 

Lors d’une marche pour le climat, en 2018, à Paris. Emmanuelle Thiercelin/Divergence

 

À Paris, au sein du lycée technique Saint-Nicolas, labellisé « éco-école » depuis 2017, le club « développement durable », composé d’une soixantaine d’éco-délégués volontaires, a lancé une opération « clean-up », ou nettoyage numérique (1), auprès des professeurs et du personnel. Une initiative à laquelle les familles ont été associées.

De nombreux parents ont participé et raconté leur expérience sur le site École directe, comme Isabelle, mère d’un élève de terminale. « On en a discuté en famille, on a supprimé des milliers de mails puis j’en ai parlé à mes collègues pour les inciter à faire le ménage dans leur messagerie au moins une fois par semaine »,relate Isabelle. Pour cette jeune cinquantenaire, il est important d’être « sur la même longueur d’onde que l’école »pour la cohérence du message éducatif. Et le soutien de l’établissement scolaire pour apprendre les écogestes à la maison lui semble « primordial ». « Une résonance entre la cellule familiale et le lycée donne du sens à la démarche », souligne-t-elle.

→ ENQUÊTE. La famille, point d’ancrage de l’écologie

Cette résonance pédagogique entre l’école et la maison, les éducateurs et les parents est au cœur de la transition écologique et sociale qui s’effectue d’abord, selon la philosophe Cécile Renouard, sur le plan culturel : « La vie de famille est le premier lieu où l’on peut s’exercer à cette transformation culturelle. Les changements de modes de vie doivent être au service de la qualité des liens et nourris de convivialité. »

« Les générations du baby-boom ont du mal à changer »

La famille, lieu d’apprentissage d’une possible sobriété heureuse et ce, dans tous les domaines de la consommation, que ce soit l’alimentation, le numérique, les loisirs : les parents peuvent expliquer, discuter, parfois imposer, en invitant à vivre une expérience différente. Comme cette famille qui a renoncé à des vacances aux États-Unis, pour un voyage en Europe, par le train. L’enfant qui avait le plus mal réagi au départ s’est révélé au final le plus satisfait des quatre.

Certes, au sein de l’univers familial, les prises de conscience des uns et des autres sont variables selon les générations, avec des parents qui s’estiment souvent plus écolos que leurs enfants, comme l’indique un sondage exclusif BVA-Apel-La Croix.

→ SONDAGE. Les parents se considèrent plus écolos que leurs enfants

« Les générations du baby-boom ont du mal à changer. Elles ont connu un mode de vie consumériste polluant, destructeur pour la planète, qui rend les transformations difficiles »,estime néanmoins la philosophe, qui est aussi religieuse de l’Assomption. « Les enfants sont souvent plus réceptifs et plus à même de sensibiliser leurs parents, et ils vont parfois beaucoup plus loin qu’eux. »Ces petits-enfants se retrouvent d’ailleurs parfois plus proches de leurs grands-parents, qui ont connu d’autres habitudes de vie, moins polluantes, et sont heureux de transmettre à leurs descendants des expériences de sagesse. Tel ce grand-père, né dans les années trente, qui racontait ne prendre dans sa jeunesse qu’un bain par semaine.

La transition écologique requiert une transition familiale

Parmi les adolescents ou les jeunes adultes, certains adoptent parfois une approche plus radicale, voire militante. Ils ne veulent pas reproduire ce que leurs parents ont vécu. « Passé une phase de reproche, de colère ou d’agressivité à l’égard de leurs proches, ces jeunes mûrissent leur réflexion, se montrent plus compréhensifs, moins donneurs de leçons. Ils comprennent que la confrontation n’est pas la meilleure façon de faire évoluer les comportements », observe Cécile Renouard, également présidente du Campus de la transition (2).

Au fond, estime la philosophe, en matière de conversion écologique, « chaque génération a à apprendre de l’autre ». Dans une famille, comme dans toute communauté, chaque membre est plus ou moins attentif, selon son âge, sa sensibilité, à tel ou tel aspect du quotidien. L’un peut être soucieux de ne pas trop imprimer, l’autre, de réduire la facture d’énergie, un dernier veille à recycler les déchets. « On ne peut pas tout faire tout seul, alors mieux vaut s’entraider, se stimuler les uns les autres. Ainsi, la barre est moins haute à atteindre », préconise Cécile Renouard.

De fait, la transition écologique requiert une transition familiale. Efforçons-nous donc de maintenir le dialogue, d’accepter différentes façons de faire et d’avancer, étape par étape, et de se réjouir du chemin accompli. Chacun peut bien sûr donner l’exemple de gestes respectueux de l’environnement. Baisser le chauffage, éteindre la lumière, trier ses déchets, faire ses courses en achetant des produits de saison, de proximité…

Reconnexion à la nature

Des comportements rigoureux, certes, mais que l’on doit relier, selon le pédagogue Philippe Meirieu, à une prise de conscience du bien commun. « Penser de manière écologique, c’est penser les interactions entre les choses : chaque geste a un impact sur la famille, le quartier, la planète. Autrement dit, nous sommes tous solidaires », insiste-t-il. L’enfant naît dans l’égocentrisme, ce qui est tout à fait normal. Il appartient aux adultes, par la suite, de lui apprendre qu’il n’est pas le centre du monde mais qu’il a une place dans le monde. Pour Philippe Meirieu, les parents ont une responsabilité fondamentale dans l’accompagnement de leurs enfants à dépasser ce narcissisme originel, à apprendre la solidarité, désormais devenue une condition de survie.

Enfin, la réussite de cette transition passe par la reconnexion de chacun à la nature. Le « chaînon manquant », selon Éric de Kermel, directeur de la rédaction de Terre sauvage (mensuel édité par Bayard), qui déplore que tant d’enfants grandissent « hors-sol ». Alors qu’une relation directe et sensible à la nature favorise l’émerveillement et le sens de la responsabilité. Pour Frédéric Plénard, auteur et professeur de SVT, « se promener en forêt ou dans un jardin unit la famille, développe l’autonomie, la confiance en soi, resserre les liens ». La nature, lieu fondateur et central de la cellule familiale, et allié majeur pour construire le monde d’après.

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« Mon fils m’a “reboostée” dans mon attention à l’environnement »

Rachel, 47 ans

« Il y a cinq ans, mon fils Louis, alors en classe de quatrième prépa-métiers au lycée technique Saint-Nicolas, à Paris, est rentré d’un cours de développement durable sur la technique du compost. Ce qu’il nous a raconté a réveillé en moi des souvenirs d’enfance. J’ai grandi à la campagne dans une ferme “zéro déchets” avant l’heure. Les restes de nourriture étaient donnés aux poules et aux cochons, et même l’eau de vaisselle ! Bien qu’habitant en appartement, j’ai décidé de m’y mettre. J’ai installé un lombricomposteur sur mon balcon. Aujourd’hui encore, je continue à y verser épluchures, marc de café, petits bouts de carton… Découper des boîtes à œufs est même devenu une activité ­antistress. “Reboostée” dans mon attention à l’environnement, je me suis ensuite abonnée à des paniers de fruits et légumes locaux et anti-gaspi. »

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Pour aller plus loin

Abécédaire de l’écologie joyeuse, de Eric de Kermel. 2020. Ed. Bayard, 17,90 €

La peur du futur. Comment ne plus s’angoisser, d’Alain Braconnier. 2019. Ed. Odile Jacob, 21,90 €

L’enfant et la nature. Et si lien à la nature était le secret d’une éducation au bonheur ?, de Frédéric Plénard. 2020. Ed du Rocher, 18,90 €

Ce que l’école peut encore pour la démocratie, de Philippe Meirieu. 2020. Ed. Autrement 19,90 €

Le guide des parents chrétiens, de Olivia de Fournas. 2020. Ed. Mame 21,90 €

(2) Lieu d’enseignement, de recherche et d’expérimentation créé en 2018 à Forges (77). https://campus-transition.org

Les parents se considèrent plus écolos que leurs enfants Selon ce sondage BVA-Apel-La Croix, les parents s’estiment un peu plus attentifs que leurs enfants aux enjeux écologiques. Ils attendent de l’école qu’elle s’engage en priorité sur ces sujets, tout en se disant majoritairement disposés à s’investir personnellement.

Explication

Lecture en 3 min.

Les parents se considèrent plus écolos que leurs enfants

 

Photo d’illustration : Les parents attendent de l’école qu’elle s’engage en priorité sur le sujet de l’écologie. Laurence Mouton/AltoPress / Maxppp

 

Est-ce un des effets positifs de notre sombre période ? La sensibilité des Français aux questions écologiques semble se trouver renforcée par la crise sanitaire. Outre les problématiques animales liées à l’apparition du coronavirus, c’est le rapport de l’humain à la nature qui a marqué les esprits. « Lors du premier confinement, le ralentissement de l’activité humaine et ses effets positifs sur l’environnement ont généré un halo d’imaginaire, autour du rapport à la nature »,analyse Julien Goarant, directeur d’études chez BVA Opinion.

Une étude réalisée par son institut pour l’Association de parents d’élèves de l’enseignement libre (Apel) et La Croix (1) met en tout cas en lumière la très forte attention des parents en matière d’écologie, de respect de l’autre et du bien commun. « Une sensibilisation au sens large, l’homme et la planète étant indissociables. Ce qui doit nous inciter à travailler sur la cohérence du lien entre respect de la nature et respect humain, dans l’esprit de l’encycliqueLaudato si’», commente Gilles Demarquet, le président de l’Apel (2).

92 % des parents attentifs à la réduction des déchets

Au lendemain des attentats terroristes, le respect de l’autre et du bien commun suscite le plus d’attention (95 %). Mais les sujets écologiques ne sont pas négligés, puisque 92 % des parents se déclarent attentifs à la question de la réduction des déchets, 91 % à l’éducation des jeunes en matière d’écologie, d’écoresponsabilité, d’alimentation responsable et 85 % à la préservation de la biodiversité.

Les parents se considèrent plus écolos que leurs enfants
 

Illustration du sondage Bva-Apel-<em>La Croix</em> / Visactu pour La Croix

 

Plus surprenant, les parents estiment que leurs enfants y sont eux aussi assez attentifs mais de manière un peu plus réservée. Ce qui rectifie l’idée selon laquelle les jeunes générations seraient les plus sensibilisées, dans un contexte marqué par de fortes injonctions sociales (« prendre sa voiture, c’est mal », « manger de la viande, ce n’est pas bien », etc.). « Ce sont les 35-49 ans qui ont mûri avec l’éclosion de ces sujets qui pensent que leurs enfants sont au même niveau de maturité qu’eux. À la différence des parents plus âgés et de leurs enfants, un peu moins attentifs à ces thématiques », ajoute ainsi Julien Goarant.

→ RELIRE. Crise écologique, comment élever les enfants sans les déprimer

Faire de l’écologie un sujet d’éducation et de pédagogie

Autre enseignement de l’étude : un bon tiers des parents attendent que l’école s’engage prioritairement sur les questions liées à l’écologie, au développement durable (80 %), au respect de l’autre et du bien commun (88 %). En en faisant à la fois un sujet d’éducation et de pédagogie. Et un objet d’expérimentation, avec la mise en œuvre d’actions concrètes comme la réduction des déchets, la mise en place d’une alimentation écoresponsable à la cantine, la réduction de l’empreinte carbone, grâce à l’isolation de ses locaux, par exemple. Enfin, en matière d’écologie, environ 8 parents sur 10 considèrent que leur rôle est de s’engager. Et ils sont prêts à le faire, que ce soit en matière de respect de l’autre et du bien commun (64 %), de la réduction des déchets (64 %). « Les parents se sentent légitimes pour aider l’école, ils veulent être partie prenante, et sont prêts, pour cela, à s’investir personnellement »,commente Julien Goarant.

→ ENTRETIEN. « La transition climatique a besoin de toutes les générations »

Une bonne nouvelle mais sans doute aussi une manière de dire que l’école n’avance pas assez vite. Ou que certains enjeux éducatifs impliquent leur propre responsabilité. « S’engager, c’est peser sur la décision. Vouloir aider l’école, c’est aussi vouloir la contrôler. Assurément, cet engagement devra trouver son cadre et ses limites »,complète le directeur d’études.

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« Mes parents ne comprennent pas l’urgence »

Emi, 16 ans

« En 2019, j’ai rejoint le mouvement Youth for Climate. Mes parents m’avaient parlé du réchauffement climatique mais c’est plutôt moi qui ai réveillé leur conscience écologique. Ce qui a bousculé leurs habitudes et créé des conflits. Je suis devenue végétarienne dans une famille où l’on mangeait beaucoup de viande. Je demandais de ne pas allumer les radiateurs en octobre. Mon petit frère a mal réagi car il pensait que je voulais imposer mes convictions. Je m’y suis mal prise. Il faut commencer par expliquer et faire des compromis. À table, les discussions sont animées, avec des désaccords sur les moyens utilisés, comme la désobéissance civile ou la rébellion. Mes parents craignent que tout cela m’emmène trop loin. Ils ne comprennent pas l’urgence. »

(1) Enquête réalisée en ligne par l’institut BVA, du 12 au 15 novembre 2020 auprès d’un échantillon représentatif de 702 parents d’enfants scolarisés de la maternelle au supérieur.

(2) L’Apel organise une table ronde virtuelle sur le thème « La planète en danger : quels constats et quelles actions mener ensemble ? », le 4 décembre à 17 heures, en présence de Jean-Louis Étienne, médecin explorateur, Véronique Fayet, présidente du Secours catholique, Jacques Brégeon, directeur du Chedd Bretagne, sœur Cécile Renouard, présidente du Campus de la transition. Rens : apel.fr

À découvrir Écologie et famille, la planète en héritage

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