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dans nos députés beaucoup ne servent à rien ,qu il soit de droite d'extrême droite ou la bande à mélenchon
Par Anonyme, le 28.08.2025
le"systême" s'est mis en place il y a logtemps à sept-fonds. deux "jeunes"moines , vers les années 7o, s'étaie
Par Yon, le 21.07.2025
merci frère de votre courage à nous partager votre souffrance. je vous prends dans la prière.
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Par Anonyme, le 17.07.2025
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Par Anonyme, le 31.08.2024
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Par lutter-contre-coro, le 18.08.2024
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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
02.10.2025
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Comme une coquille d’œuf brisée. La croisée du transept n’avait pas survécu à l’effondrement de la flèche durant l’incendie du 15 avril 2019. La plateforme de bois qui coiffe désormais Notre-Dame de Paris offre une vue plongeante sur cette impressionnante béance. De part et d’autre, les quatre voûtes latérales supportent encore une épaisse couche noirâtre de débris de bois, de pierre, de fer et de plomb qu’il va falloir retirer.
→ CONTEXTE. Incendie de Notre-Dame de Paris : l’ancien échafaudage enfin démonté
Pour l’heure, assistés de cordistes, des tailleurs de pierre consolident les bords endommagés qu’ils recouvrent d’un onguent à base de plâtre et de filasse. « On sécurise pour éviter la chute de pierre, mais pour restaurer, il faudra tout reprendre », explique un ouvrier.
« Peut-être tenons-nous la preuve de ce que Viollet-le-Duc avançait… »
Jonathan Truillet, conservateur en chef du patrimoine
Ce chantier suspendu dans le ciel parisien témoigne du gigantesque effort accompli par les deux cents hommes et femmes, compagnons, chercheurs, artisans, ingénieurs, qui se relaient depuis un an et demi au chevet de la mère des cathédrales. 2020 avait pourtant mal commencé. Après les tempêtes de l’hiver, le confinement du 16 mars avait stoppé net toute activité.
La cathédrale Notre-Dame le 24 novembre 2020. / Patrick Zachmann / Magnum Photo
Les travaux reprennent progressivement le 27 avril, puis il est décidé de mettre les bouchées doubles. À l’automne, les équipes ont travaillé en deux-huit, de 6 heures à 22 heures, dans cette fourmilière régie par de lourds protocoles sécuritaire et sanitaire (la présence du plomb reste très contraignante) et une logistique millimétrée.
Le plus délicat a consisté à démembrer les 200 tonnes d’échafaudage partiellement fondu dans le brasier, qui représentait une grave menace pour la cathédrale. Le 24 novembre, les acteurs du chantier poussent un ouf de soulagement, l’épreuve est terminée. Quinze jours plus tard, autre exploit, c’est le démontage de l’orgue de Notre-Dame qui s’achève à son tour.
L’orgue aux 8 000 pièces démontéLe plus grand orgue de France n’a pas été endommagé par l’incendie, mais les 8 000 pièces qui composent les 115 jeux sont imprégnées de poussières de plomb et certaines parties ont souffert des variations thermiques subies notamment lors de la canicule de juillet 2019. Trois entreprises spécialisées ont démonté l’ensemble, terminant avec deux mois d’avance.
« Une œuvre d’art totale »
Jonathan Truillet, conservateur en chef du patrimoine
À quelques jours de Noël, Notre-Dame de Paris n’est pas encore officiellement sauvée. L’arrêté de péril ne sera levé par le préfet que vers la mi-2021, mais les nombreux capteurs installés pour surveiller sa stabilité n’indiquent aucun mouvement de l’édifice. De l’extérieur, à l’exception de la disparition du mikado de métal, on ne perçoit pas de grand changement. À l’intérieur, en revanche, les progrès sont saisissants.
Les grandes étapes du chantier
EN 2020
27 avril. Après cinq semaines de confinement le chantier reprend.
9 juillet. Vote à l’unanimité de la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA). Emmanuel Macron approuve la restauration de la cathédrale à l’identique.
En septembre. L’établissement public lance un appel à compétences pour la restauration de la cathédrale.
24 novembre. fin du démontage de l’échafaudage sinistré
9 décembre. Fin de démontage du grand orgue
PRÉVISIONS POUR 2021
Dernière phase de sécurisation, celle des voûtes, avec la pose de vingt-trois cintres en bois.
Un « parapluie » fait de bâches en PVC et de poutres en aluminium doit être étendu au-dessus de la croisée des transepts.
Les études de diagnostic doivent être rendues au premier trimestre afin de pouvoir lancer la restauration au deuxième semestre.
Dans le chœur, les transepts nord et sud, des échafaudages s’élèvent à plus de quarante mètres de haut. Ils vont permettre la consolidation des voûtes, grâce à l’installation de vingt-trois cintres en bois réalisés sur mesure en Lorraine. La croisée du transept va faire l’objet de toutes les attentions car l’échafaudage endommagé dans l’incendie empêchait d’installer une protection : cette partie de l’édifice est restée à découvert, subissant le ruissellement des eaux de pluie.
À l’entrée de la cathédrale, le mur métallique élevé pour le démontage de l’orgue permet d’accéder à une merveille de l’art gothique, la Rose occidentale. Un plancher, hélas provisoire, offre d’approcher au plus près la partie supérieure du vitrail qui n’a subi aucune détérioration durant l’incendie. Les motifs allégoriques des vices et des vertus livrent tous leurs détails.
Des décors polychromiques ont été mis au jourSi la phase de restauration de Notre-Dame ne commencera pas avant plusieurs mois, le travail mené dans deux des vingt-quatre chapelles latérales donne déjà un avant-goût des travaux à venir. La chapelle Notre-Dame-de-Guadalupe, sans décor, et la chapelle Saint-Ferdinand, avec ses peintures du XIXe siècle, ont été mises à l’écart derrière de grandes bâches blanches : là, à échelle réduite, la bataille contre le plomb déposé par les fumées de l’incendie - qui concernera bientôt l’ensemble du monument - s’est déjà engagée.
« Un terrain d’exploration incroyable »
Jonathan Truillet, conservateur en chef du patrimoine
« Nous avons testé plusieurs protocoles pour nettoyer la pierre, explique Jonathan Truillet, conservateur en chef du patrimoine.Une technique avec du latex qui accroche les poussières quand on le retire et une autre reposant sur l’usage de compresses qui viennent humidifier le support. Pour le nettoyage des joints nous avons testé une troisième technique de nettoyage par laser. »
→ ENQUÊTE. Les secrets de Notre-Dame de Paris
Notre-Dame de Paris le 9 décembre 2020. / Vincent Isore/IP3 PRESS/MAXPPP
Juste avant l’entrée de la chapelle Notre-Dame-de-Guadalupe, une belle surprise est venue récompenser ces patientes expérimentations : des traces de polychromie ancienne ont été mises au jour sur les nervures des voûtes. « On retrouve des bleus, des rouges, des ocres… Des fleurs de lys avec un peu de dorure et d’autres dont la trace est conservée en négatif », détaille Jonathan Truillet en montrant du doigt les motifs.
→ ENTRETIEN. À la recherche des couleurs perdues de Notre-Dame de Paris
Cette découverte inattendue relance les interrogations sur la décoration intérieure de Notre-Dame. « On sait que la cathédrale était peinte extérieurement comme toute cathédrale gothique, mais Viollet-le-Duc estimait qu’elle avait été aussi faite pour être peinte à l’intérieur. Peut-être tenons-nous la preuve de ce qu’il avançait… », indique le conservateur. Pour dater précisément ces peintures, des études ont été engagées.
Une belle impression de fraîcheurLa chapelle Saint-Ferdinand, dont la restauration est quasiment achevée, offre une autre ambiance. Sur les voûtes, un bleu ardent, parsemées d’étoiles dorées rayonnantes. Sur les murs, des couleurs vives, parfois rehaussées de liserés noirs, des séries d’aigles et de saints. Les vitraux tout juste restaurés dialoguent avec la décoration intérieure, qui vient de retrouver tout son éclat. « Ici, Viollet-le-Duc a composé une œuvre d’art totale, explique Jonathan Truillet. Il a fait lui-même les dessins, s’inspirant d’éléments de décor observés au gré de ses visites dans des églises médiévales. Tous les détails sont mis en cohérence, en fonction du contexte et de la lumière.»
Le 16 avril 2024 en tête…
En contemplant ce Moyen Âge revisité, on a déjà une belle impression de la fraîcheur que retrouvera Notre-Dame une fois restaurée.
La route est encore longue, mais on peut espérer qu’elle soit ponctuée de découvertes, car les échafaudages vont permettre aux chercheurs de venir ausculter la peau interne de l’édifice qui n’a jamais été accessible d’aussi près. «Ce sera un terrain d’exploration incroyable pour les historiens, les chercheurs qui vont pouvoir venir constater et topographier les découvertes, faire des relevés numériques des chapiteaux, s’approcher des vitraux…», se réjouit Jonathan Truillet.
→ À LIRE. Notre-Dame : Roselyne Bachelot réfute toute modification des vitraux
Il leur faudra agir avec allant, car ce temps enchanté ne durera pas éternellement. Les équipes menées par Jean-Louis Georgelin, président de l’Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale, ont un œil fixé sur le calendrier et la date du 16 avril 2024, où un Te Deum doit marquer la réouverture de l’édifice au culte et aux visiteurs. Même si les travaux se poursuivent en hauteur, l’objectif est de rendre à cette date la cathédrale sans gêne visuelle. Pour que, dès l’entrée, chacun puisse retrouver l’incroyable impression de volume du « vaisseau » Notre-Dame.
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Le général Jean-Louis Georgelin. / ZAKARIA ABDELKAFI/AFP
Général Jean-Louis Georgelin : « Planification et unité »
Comment se termine cette année consacrée à la sécurisation de Notre-Dame ?
Jean-Louis Georgelin :Nous avons franchi de grandes étapes, avec, enfin, le démontage de l’échafaudage, ce stigmate de l’incendie, qui était la source de nombreuses inquiétudes. La sécurisation va continuer avec notamment la consolidation intérieure des voûtes. Mais on peut dire que la restauration est déjà amorcée, avec le grand orgue qui a été déposé et qui va être entièrement nettoyé, et les travaux en cours sur les murs de deux chapelles-tests.
Le bon état de santé de Notre-Dame vous a-t-il surpris ?
J.-L.G. : Durant la nuit du 15 avril 2019, les images de la toiture en feu et l’effondrement de la flèche ont provoqué une très vive émotion et l’on a craint, un temps, l’effondrement du beffroi qui aurait été fatal à la cathédrale. Mais trois jours après, je suis rentré dans l’édifice. Outre les tonnes de débris et de plomb tombés, les dégâts ne semblaient pas si importants que cela. La grande majorité des 1 800 œuvres d’art est sortie quasiment intacte. Seules celles placées dans la croisée du transept ont été détruites, dont l’autel réalisé par Jean et Sébastien Touret. La cathédrale, ce trésor de l’art gothique, a parfaitement tenu le choc. Maintenant il nous reste à inspecter pierre par pierre l’édifice mais je suis optimiste.
Quel est le grand défi de 2021 ?
J.-L.G. :Il nous faut terminer les dernières opérations de consolidation des voûtes et particulièrement de celles adjacentes à la croisée du transept. Cette dernière étape de la phase de sécurisation mobilise toute notre attention et devrait prendre fin à la mi-2021. J’ai reçu, vendredi 18 décembre, les premiers éléments de l’étude de diagnostic, réalisée sous la direction de Philippe Villeneuve, notre architecte en chef des monuments historiques. Elle nous permettra de faire l’inventaire des opérations à réaliser, définir un calendrier ainsi qu’un budget prévisionnel pour l’ensemble de la phase de restauration. C’est la priorité pour reconstruire à l’identique et dans les délais.
Un Te deumraisonnera dans Notre-Dame en avril 2024. Sachant qu’il faut six mois pour réharmoniser le grand orgue, il devra donc être remonté à l’automne 2023. Pour ce faire, la restauration des voûtes devra donc être terminée. La clé de la réussite, c’est la planification millimétrée et le travail dans l’unité de tous les acteurs.
La mission d’information qui suit l’application de la loi sur la conservation et la restauration de Notre-Dame...
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