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dans nos députés beaucoup ne servent à rien ,qu il soit de droite d'extrême droite ou la bande à mélenchon
Par Anonyme, le 28.08.2025
le"systême" s'est mis en place il y a logtemps à sept-fonds. deux "jeunes"moines , vers les années 7o, s'étaie
Par Yon, le 21.07.2025
merci frère de votre courage à nous partager votre souffrance. je vous prends dans la prière.
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Par Anonyme, le 17.07.2025
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Par Anonyme, le 31.08.2024
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Par lutter-contre-coro, le 18.08.2024
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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
06.10.2025
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Critique
Lecture en 2 min.
Trois jours et trois nuits
Collectif (Sylvain Tesson, Camille Pascal, Frédéric Beigbeder, Sébastien Lapaque, Xavier Darcos…)
Préfacé et édité par Nicolas Diat
Fayard/Julliard, 354 p., 23 €
Quatorze écrivains, athées ou croyants, ont fait la même expérience, séparément : passer trois jours et trois nuits à l’abbaye de Lagrasse, dans l’Aude, puis écrire un texte à partir de ce vécu (1). Plus qu’une retraite spirituelle à l’hôtellerie, le séjour a pris la forme privilégiée d’un accueil « en clôture », à l’intérieur des espaces réservés aux moines, partageant repas, offices et récréations… On ne peut que se réjouir d’une telle entreprise et de l’intérêt dont elle témoigne pour le monde religieux.
→ À LIRE. France/Labbaye-Lagrasse-lieu-ressourcement-colonel-Beltrame-2018-04-02-1200928503" target="_self">L’abbaye de Lagrasse, lieu de ressourcement du colonel Beltrame
Le recueil de ces textes est à accueillir avec ses subjectivités. Cette subjectivité est intéressante. Elle traduit d’une part une méconnaissance de la vie monastique et le besoin de la faire mieux connaître à nos contemporains, d’autre part une soif spirituelle et la nécessité d’y répondre.
Cette subjectivité interroge aussi, lorsqu’elle rime avec un positionnement idéologique – des critiques acides du pontificat de François sont ici et là exprimées. Celles-ci semblent ressortir à une contemplation plus politique qu’ecclésiale, entendant relier la désaffection du christianisme à un mauvais abord de Vatican II.
Puissent les chanoines de Lagrasse, des augustiniens qui font vivre la liturgie de saint Pie V en ces lieux depuis 2004, ne pas être otages de ces points de vue – le père abbé, Emmanuel-Marie Le Fébure du Bus, dans sa postface, cite d’ailleurs favorablement le pape. Il dit sa joie d’accueillir ces auteurs admirés dans son abbaye, et voit dans cette entreprise l’expression d’un dialogue, «une démarche de bienveillance, d’humilité même»,préalable indispensable à la fécondité d’un échange.
Comme dans toute relation humaine, la compréhension n’est pas toujours au rendez-vous, mais cela importe peu. Le mystère est là, duquel les écrivains, plus familiers des mondanités citadines, sont tous désireux d’approcher, chacun à leur manière. «Quel est cet amour sublime qui donne la force de dominer en soi cette attraction si profondément humaine ? », se demande Jean-Marie Rouart à propos de la continence. Au réfectoire, Jean-Paul Enthoven observe ces vies tournées vers le Royaume : « Chacun mastique, boit, avale, sourit, prie, en silence. Cette frugalité, cette austérité, les accompagneront jusqu’à la fin de leur vie. Un sacrifice, à mes yeux, inhumain. »
Mais ces textes ne sont pas qu’une tentative d’élucidation, et certains parmi les invités osent se tourner vers l’introspection, le rapport à la foi, à l’ascèse. Les aînés et les témoins reviennent à la mémoire. Ainsi Louis-Henri de La Rochefoucauld, évoquant sa grand-mère, et rappelant la vue de saint Augustin d’une Église maternelle. Il est beau de découvrir ainsi ces auteurs accepter de cheminer, de se laisser déplacer par ces trois journées.
→ ANALYSE. Les bénédictins sont de retour à l’abbaye de Solignac
Frédéric Beigbeder signe un texte émouvant dont, à son habitude, les pitreries sont la pudeur. À son retour, il écrit : «À présent que je suis de nouveau noyé dans le tumulte, au fond de mon maelstrom contemporain, de nouveau étourdi et fatigué, je me souviens que, quelque part en Languedoc, des hommes en robe blanche continuent chaque jour de chanter sous une nef gothique les mêmes hymnes immatériels, pour les siècles des siècles. Et penser à ces hommes agenouillés m’aide à tenir debout. »
(1) Les bénéfices des ventes seront reversés aux chanoines de Lagrasse pour la restauration de leur abbaye.