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Par Anonyme, le 28.08.2025
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Par Yon, le 21.07.2025
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Par Anonyme, le 17.07.2025
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Par Anonyme, le 31.08.2024
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Par lutter-contre-coro, le 18.08.2024
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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
12.12.2025
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Si une nouvelle naissance contribue le plus souvent à souder les familles et à fédérer les fratries, elle peut aussi raviver les jalousies et les souffrances chez les enfants nés d’une première union qui espéraient encore la réconciliation de leurs parents.
Enquête
Lecture en 5 min.
« Pour l’instant tout va bien. Nos ex-conjoints sont discrets, les enfants contents, les grands-parents euphoriques. Tout le monde se réjouit de l’arrivée du bébé. Mais on verra après la naissance, dans quelques jours », confie Virginia, 36 ans, mère d’un enfant d’une précédente union et belle-mère d’un ado.
→ À LIRE. Fratries recomposées, devenir une vraie famille
Une naissance dans une famille recomposée marque une étape essentielle pour tous. Si elle est un heureux événement pour les nouveaux conjoints, qui redeviennent parents « comme si c’était la première fois », elle est souvent aussi une bonne nouvelle pourles enfants nés des précédentes unions.
« Le bébé crée un lien entre tous les enfants mais également avec le beau-parent, et les inscrit dans une famille qu’ils ne percevaient peut-être pas comme telle auparavant »,observe Catherine Audibert, psychologue et psychanalyste (1).
Pour Cali, 16 ans, son « petit frère » a été un « pont » entre ses deux familles. Mais le lien n’est pas toujours immédiat,comme entémoigne Elvire, mère de quatre enfants: « Mes garçons de 6 ans ont tout de suite été heureux d’avoir une petite sœur. Pour mon beau-fils de 19 ans, en revanche, cela a été plus compliqué, d’autant qu’il ne venait pas très souvent à la maison,raconte cette Alsacienne. Il y a eu comme une barrière entre eux. Mais quatre ans plus tard, lorsqu’une autre princesse a pointé son nez, j’ai senti chez lui aussi une satisfaction d’être à nouveau grand frère. Et aujourd’hui, il n’y a plus “le tien”, “les miens” ou “les nôtres”, il y a juste une famille. »
→ TEMOIGNAGES.Familles recomposées, paroles de frères et sœurs
En consolidant les liens, le bébé du couple confirme aussi le beau-parent dans son rôle. « Une fois qu’il est là, le secret espoir nourri par certains enfants que la belle-mère ou le beau-père s’en aille et que le couple parental se reforme disparaît », relève la psychologue Béatrice Copper-Royer (2).
L’enfant du couple permet, en outre, aux grands-parents de mieux accepter la nouvelle union de leur fils ou de leur fille. « Ils retrouvent le bonheur d’être à nouveau grands-parents, et cela les aide souvent à apaiser les rancœurs, analyse Catherine Audibert. Je pense à une famille dans laquelle les grands-parents avaient très mal vécu la séparation de leur fils parce qu’ils étaient très attachés à leur belle-fille. S’il n’y avait pas eu l’arrivée d’un bébé, ils auraient sans doute eu du mal à faire le deuil du premier couple. »Pour l’ex-conjoint aussi, une grossesse est un symbole fort qui, plus encore que le mariage, sonne « véritablement la fin de l’histoire précédente » et met fin aux « fantasmes de réconciliation », selon la spécialiste.
L’arrivée d’un bébé n’efface cependant pas les difficultés auxquelles sont confrontées les familles recomposées. Pour Stéphanie, « le bonheur immense »s’est même « transformé en enfer » et a conduit à la rupture parce que son fils a été « rejeté » par sa belle-famille. « Ses trois frères et sœur comme ses grands-parents ont fait des différences énormes. Il était celui d’après… le faux frère »,confie-t-elle avec amertume. Il n’avait pas le droit aux mêmes cadeaux de la part des grands-parents ni aux vacances avec eux. Un jour, le grand-père m’a même dit qu’ils n’avaient pas demandé à l’avoir et qu’ils n’en voulaient pas. »
D’autres comme Élodie regrettent la jalousie entre les enfants des unions précédentes et ceux du couple. « Nous sommes une famille recomposée depuis dix ans, et mon beau-fils est jaloux des enfants que j’ai eus avec son papa. En ce moment, nous traversons une période particulièrement difficile. Le conflit est permanent et crée aussi des désaccords avec mon mari »,dit-elle.
La différence d’âge avec le bébé ou même son sexe compliquent parfois aussi les relations dans la fratrie. Chez Andrée-Anne, l’aînée de son conjoint, qui avait 8 ans au moment de la naissance du premier enfant du couple, « a toujours été en rivalité » avec leur fils, alors qu’elle a « développé une belle complicité avec leur fille », née après.
Une forme de rivalité peut par ailleurs s’exprimer vis-à-vis de la belle-mère, notamment de la part des filles, note Béatrice Copper-Royer. « Je me souviens d’une jeune patiente qui me disait que le bébé ne serait jamais son frère, ni sa sœur, ni même un cousin. Il ne serait rien du tout pour elle et, au bout du compte, cela ne s’est pas si mal passé. L’arrivée d’un enfant exacerbe toujours les jalousies, mais celles-ci peuvent être atténuées en donnant une vraie place à chacun. »
→ ENTRETIEN. « La place de la belle-mère est toujours compliquée »
Quelquefois, les tensions dans la fratrie sont exacerbées par l’attitude du parent lui-même, qui accepte que l’enfant d’une première union voie peu son demi-frère ou sa demi-sœur pour ne pas « faire d’histoires avec l’ex-conjoint », constate Catherine Audibert. D’autres fois, c’est le beau-parent qui ne veut pas s’occuper des enfants du premier lit.
« Or cette éducation à deux vitesses est très préjudiciable, avertit la psychanalyste. Ce que le couple recomposant ne comprend pas toujours, c’est que ce clivage peut se retourner contre lui. Un jour, les enfants risquent de lui reprocher de ne pas avoir favorisé les liens dans la fratrie et de les avoir empêchés de vivre des choses ensemble. »
→ENTRETIEN. « La famille joue un rôle clé dans l’apprentissage des émotions »
Il ne faut pas non plus négliger l’aspect légal. La naissance d’un bébé dans une famille recomposée confronte le couple à la question de l’héritage et de l’équité entre les enfants. « Si chacun a droit à une partie du patrimoine de ses parents, à part identique en valeur de la réserve héréditaire »,rappelle Émilie Charpentier, notaire à Paris, de nouvelles dispositions permettent aux couples de faire une donation-partage, jusque-là réservée à leurs seuls enfants communs, au profit aussi de ceux nés d’une précédente union. Ils peuvent, en outre, souscrire un contrat d’assurance-vie ou d’assurance-décès pour protéger la nouvelle famille et préserver les intérêts de l’ancienne. »
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La France comptait, en 2018, 728 000 familles recomposées (dans laquelle au moins un enfant n’est pas issu du couple).
Sur 14,1 millions d’enfants, 68 % vivent dans une famille dite « traditionnelle »(avec leurs deux parents), 21 % dans une famille monoparentale, et 11 % dans une famille recomposée.
Au sein de cette dernière catégorie, 7 % vivent avec un parent et un beau-parent et éventuellement des demi-frères ou demi-sœurs ; 4 % avec leurs deux parents et des demi-frères ou demi-sœurs.
Les familles recomposées – qui comptent en moyenne plus d’enfants que les familles traditionnelles – sont moins présentes dans les grands centres urbains, et les parents qui les composent sont moins diplômés et plus souvent en recherche d’emploi.
(Source : étude de l’Insee n° 1788, janvier 2020)
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Pistes
Comment t’aimer, toi et tes enfants ? Le défi de la famille recomposée,
du Dr Christophe Fauré,
Éd. Albin Michel, 2014, 260 p., 16 €
À travers des témoignages, le psychiatre et psychothérapeute analyse les interactions et les sentiments de tous les protagonistes d’une famille recomposée. Il donne à chacun une « feuille de route » pour mieux comprendre ce qu’il vit et ce que vivent les autres membres de la famille.
Frères et sœurs pour toujours. L’empreinte de la fratrie sur nos relations adultes,
de Lisbeth von Benedek,
Éd. Eyrolles, 2019, 194 p. 18 €
L’autrice, psychanalyste et docteure en psychologie, met en lumière l’influence des relations dans la fratrie tout au long de la vie.
♦ Espace parents de la Caisse d’allocations familiales (CAF) de Paris.Un lieu d’accueil pour toutes les familles et notamment les familles recomposées, avec des ateliers d’échange entre parents et avec des professionnels ; des activités parents-enfants et des conférences-débats sur l’éducation et les relations familiales. Activités gratuites et ouvertes à tous sur inscription.Adresse : 86, rue René-Boulanger 75010 Paris. Page Facebook. Mail : as-mission-parentalite.cafparis@caf.cnafmail.fr/Tél. : 01.45.71.20.02
♦ La Marmite des mots, à Rennes.Un espace de parole réservé aux enfants de familles recomposées. Sur inscription au 02.23.48.25.55.
(2) Autrice de l’ouvrage Et la famille recomposée ? Pas facile mais possible !, Éd. Solar, 2019.
Familles recomposées, paroles de frères et sœurs Ils ont 16, 22 ou 35 ans et ont vu arriver un demi-frère ou une demi-sœur dans leur vie. Cali, Hélios et Aurélie racontent ce moment si particulier qui a changé leur perception de la famille.
Cali, 16 ans.
« Quand Sacha est né, j’avais 6 ans. À l’époque, je n’ai pas pris conscience que ce serait un demi-frère. Pour moi, c’était un frère, point. Et puis j’étais heureuse parce que j’aime les bébés. Pendant la grossesse, je me suis dit “pourvu que ce soit une fille”, comme ça, je n’aurais pas été la seule. Mais au final, j’ai été contente.
On a très vite joué ensemble et aujourd’hui on est très fusionnels. Le week-end, c’est lui qui vient me réveiller pour me faire un câlin. Depuis le début de l’année, j’ai d’ailleurs décidé de venir vivre avec lui. On a échangé nos maisons avec mon grand frère de 18 ans, qui est reparti habiter chez notre mère.
→ À LIRE. Aimer l’enfant de l’autre
Même si j’ai toujours accepté le fait que mon père ait refait sa vie et que j’aime beaucoup ma belle-mère, Anne-Laure (1), je pense que Sacha a resserré les liens. Il a été un pont entre nous. Il a mélangé les deux sangs. Après sa naissance, il n’y a plus eu deux clans qui se regroupaient mais une seule famille. »
Hélios, 22 ans.
« J’ai un “vrai” frère de 26 ans, deux demi-frères et une demi-sœur de cœur, plus âgés que moi. Et un “vrai” petit demi-frère de 11 ans, que mon père a eu avec ma belle-mère. Lorsque Noa est né, je vivais dans ma famille recomposée depuis cinq ans. On ne m’a pas vraiment préparé à cette naissance mais, finalement, j’ai été assez content d’avoir un frère plus jeune.
Je changeais de statut, et c’était intéressant à découvrir. Je l’ai d’abord trouvé super mignon, même s’il demandait beaucoup d’attention, et puis je l’ai vu grandir, et nos rapports ont évolué. On a pas mal de points communs et un peu le même caractère.
Sa naissance a créé un lien dans la fratrie et a aussi un peu amélioré ma relation avec ma belle-mère, qui a adouci ses méthodes éducatives. Avec son premier fils, elle était autoritaire, et ce n’était pas du tout la façon de faire de mes parents. »
Aurélie, 35 ans, mère de deux enfants de 10 et 4 ans.
« J’avais 6 ans lorsque ma demi-sœur est née. Dans mon souvenir, c’était une bonne nouvelle. Je l’ai tout de suite considérée comme ma sœur et je suis devenue très protectrice avec elle. Mes grands-parents avaient beau me répéter que ce n’était pas ma “vraie” sœur, cela ne changeait rien pour moi. Mon beau-père, en revanche, me disait que j’étais comme sa fille et faisait en sorte qu’il n’y ait pas de différences dans notre éducation.
→ À LIRE. Fratries recomposées, devenir une vraie famille
En grandissant, j’ai toutefois constaté que ce n’était pas tout à fait vrai. Aujourd’hui, on est toutes les deux mamans, et son attitude n’est pas la même avec tous les petits-enfants. Je le trouve plus protecteur avec ceux de ma sœur. Les différences sont subtiles. Il a par exemple mis leur photo en fond d’écran sur son téléphone et va, avec ma mère, chez ma sœur pour garder ses enfants, alors qu’ils ne viennent pas chez moi. J’ai commencé à voir les choses d’un autre œil depuis que j’ai moi aussi fondé une famille recomposée. J’ai pris conscience que les liens du sang étaient différents. »
(1) Anne-Laure est l’autrice du blog Tribu radieuse (https://tribu-radieuse.com).