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L'ECONOMIE RUSSE DEJA AFFECTEE

Publié le 24/03/2022 à 13:53 par papilacabane Tags : sur monde homme papier
L’économie russe déjà affectée La logistique des entreprises ouvertes à l’international est devenue un casse-tête, aggravé par les restrictions financières qui ont paralysé les flux financiers.

Moscou

De notre correspondant

« Tout est gelé, suspendu à un fil, celui de l’application des sanctions… » Cet entrepreneur français, fournisseur depuis des années à Moscou d’équipements pour les industries agroalimentaires et pharmaceutiques, est catastrophé devant sa « plongée dans l’inconnu » depuis que le Kremlin, selon la terminologie officielle, a lancé une « opération militaire spéciale » en Ukraine.

A priori ses secteurs ne sont pas ciblés par les sanctions prises par les États-Unis et l’Union européenne contre Moscou. Mais, même loin des industries aéronautiques ou énergétiques directement visées, ses activités sont touchées par ricochet. « Toute la logistique en Russie est bouleversée »,témoigne-t-il. Exemple parmi d’autres d’une économie en partie paralysée.

Le blocage partiel du système de paiement international Swift touche ceux qui, au fil de la modernisation et de l’internationalisation de l’économie russe, vivaient de manière intégrée au système financier mondial. Les contre-mesures russes, limitant sorties et transferts de devises étrangères, ont pareillement désorganisé les flux entre fournisseurs et acheteurs.

À Moscou, certains en sont revenus à faire du troc monétaire à distance : des Russes demandent à des contacts en Europe de payer leurs factures en euros et, pour un montant équivalent, transfèrent des roubles sur un autre compte en Russie. D’autres ont dû cesser les paiements, interrompant de facto la chaîne d’approvisionnement et donc de production.

D’autres encore envisagent d’ouvrir un compte bancaire en yuan, monnaie chinoise non couverte par ces sanctions et assurant donc un semblant de normalité. Sans oublier que, face à la menace d’une coupure de l’Internet en Russie, les experts en technologies de l’information, travailleurs indépendants pour la plupart, ont préféré partir à l’étranger. Vers Dubaï pour les plus riches, vers les pays Baltes ou le Caucase pour les autres.

« Les sanctions finissent par nous rattraper », se désole un entrepreneur, l’un de ces Russes de la nouvelle classe supérieure qui, libéraux et ouverts à l’étranger, s’opposent depuis longtemps au Kremlin de Vladimir Poutine. Actifs dans des secteurs formellement non couverts par les sanctions, ils ont appris de leurs fournisseurs occidentaux que les livraisons sont soudainement stoppées.

Pour des raisons plus politiques qu’économiques. « Du simple papier A4 jusqu’aux équipements perfectionnés, les pénuries commencent. Les Européens l’ont-ils fait de leur plein gré ou sous pression médiatico-politique ? »,s’interroge un autre entrepreneur, déçu par l’Ouest qui, dans les faits, « nous punit nous, la classe moyenne critique du Kremlin ». L’inflation accélère, touchant avant tout cette partie de la population.

Ces problèmes logistiques sont devenus un casse-tête pour de nombreux magasins et usines. « Une nouvelle fois, la Turquie et la Chine seront les grands vainqueurs de cette crise ! », ironise un homme d’affaires russe. Comme d’autres, il a commencé à remplacer ses approvisionnements européens par des produits issus de ces deux pays. « Cela permettra de maintenir la production et la vente. Mais en matière de qualité, on baissera de niveau », s’inquiète-t-il. « Les Russes s’étaient intégrés aux modèles internationaux. Ils risquent désormais de se refermer sur eux-mêmes, sans plus se soucier de nos normes. Cela va les renvoyer à l’URSS ! », regrette pareillement un Français à Moscou, dans l’industrie aéronautique.

L’aviation civile est en effet un des secteurs les plus affectés. Les sanctions européennes et américaines interdisent aux compagnies russes d’importer des pièces détachées et de bénéficier du moindre apport occidental. Un scénario à l’iranienne : plus de nouveaux Boeing et Airbus, plus de pièces pour les appareils en circulation. Or, en Russie, pays le plus grand au monde où l’avion est le seul moyen de voyager rapidement, la pénurie en pièces détachées rend difficiles l’entretien et l’assurance des flottes, celle de la compagnie publique Aeroflot comme celle des compagnies privées. Ces dernières se sont multipliées en quinze ans, se développant quasi exclusivement grâce à l’achat ou au leasing de Boeing et d’Airbus. Sauf à prendre des risques sur la sécurité, les sanctions occidentales reviennent à empêcher le transport aérien.