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dans nos députés beaucoup ne servent à rien ,qu il soit de droite d'extrême droite ou la bande à mélenchon
Par Anonyme, le 28.08.2025
le"systême" s'est mis en place il y a logtemps à sept-fonds. deux "jeunes"moines , vers les années 7o, s'étaie
Par Yon, le 21.07.2025
merci frère de votre courage à nous partager votre souffrance. je vous prends dans la prière.
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Par Anonyme, le 17.07.2025
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Par Anonyme, le 31.08.2024
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Par lutter-contre-coro, le 18.08.2024
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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
12.12.2025
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LE COLLEGE
Je vivais ces jours au rythme des travaux et des saisons, sans me rendre compte qu’ils étaient mes derniers jours d’enfance. J’ai dit combien les obligations de papa et le moment de l’année pouvaient mobiliser notre temps libre à son service à Solange et à moi; ce qui se passait à l’atelier avait beaucoup d’importance, plus que l’aide apportée à maman, ou la place que Bernard commençait à prendre. Il y avait bien sûr les leçons de l’école, et sachant maintenant que j’allais devoir aller au collège, rentrer directement en classe de cinquième, le maître me faisait rester le soir un peu plus tard pour me donner quelques rudiments d’algèbre. aprés J’allais aussi chez l’abbé André, à l’entrée du Pont-Vieux, en face du Moulin, pour qu’il me donne quelques cours d’anglais. Tout cela ne devait pas être d’une grande utilité à l’usage mais contribuait certainement à me rassurer. Papa interrompait mes activités pour me demander d’aller lui acheter du tabac ( depuis sa captivité la pipe faisait partie de sa vie ) ce qui mettait maman en rage, il s’intéressait peu ou pas à ce que nous faisions en classe, sinon pour savoir quels étaient nos résultats à la fin. Malgré tout , il nous arrivait de jouer. Tout simplement à la balle, contre le grand mur du temple à côté de la maison, sans être dérangé comme ce serait le cas maintenant, car aucun passage de voiture. Je ne faisais pas partie des plus turbulents et savais me contenter d’occupations solitaires : j’avais un coin de jardin où je cultivais quelques fleurs, un lys, des oeillets et autres plantes que j’aimais surveiller et voir pousser. Avec les camarades de mon âge, en grandissant, nous avions élargi notre univers d’investigation à l’ensemble du village et à ses alentours. Toutes les rues autour des Halles, de l’Eglise, le” traouquet”, derrière la muraille, le petit magasin de “Pastillette” et au- delà de la poste aprés le pont neuf jusqu’au Carbounials n’avaient plus de secret pour nous. Les promenades du jeudi, avec les ”coeurs vaillants” nous amenaient jusqu’à Brente et ”l’oeil de boeuf”; jusqu’au château d’Algues ou Dourbias par le “bois de l’abbé”; jusqu’à Valescures ou les Crozes, la Rougerie et le Moulin Bondon. Nous avions fanions et foulards et un semblant d’ordre et de discipline, un local pour se retrouver entre nous les jours de mauvais temps. Je me souviens précisement d’une période où nous avions investi une cabane en planches à la sortie de St Jean et où nous avions entrepris de creuser un espèce d’abri souterrain... Les plus habiles d’entre nous avaient des frondes confectionnées avec des fourches de bois et des lanières de caoutchouc taillées dans de vieux pneus; nous chassions les oiseaux, les dénichions au printemps. Au printemps, nous allions manger des cerises sur deux gros arbres au bord du ruisseau qui traversait la Pareau en face de la maison, et c’était des moments de grand bonheur. Chaque époque de l’année avait ses rendez-vous particuliers: après l’avoir choisi, acheté, on tuait et préparait le cochon ( cela durait une journée bien pleine avec l’aide du saigneur d’abord, au petit matin , puis en suivant les conseils avisés et l’activité toute affairée de la boudinière) ; sur le chemin de l’école, à la rentrée il y avait les vitrines du bazar et les docks en face où s’exposaient les plumiers, cartables et autres trousses et crayons de couleur que je regardais chaque fois avec envie; nous trouvions sous les marronniers de la route de la Planquette des hannetons, à l’automne des marrons et les ailettes des érables; enfant de coeur j’aimais bien la procession des rogations à travers les Aïgals ( où il n’y avait encore aucune construction; nous commencions par le parc, allions jusqu’au Bruel par le chemin du bas, revenions par celui du haut jusqu’aux Canals, et le petit chemin qui traversait jusqu’au cimetière ) que nous parcourions en chantant les litanies des saints pour appeler la bénédiction du ciel sur la terre et ses récoltes; Il y avait aussi la fête Dieu et les reposoirs dans tout le village; et la fête de la St Jean avec son immense feu de bois sur le Pont Vieux que nous devions sauter ou dépasser en courant. Je n’étais pas un fanatique du foot-ball, mais le village avait une bonne équipe ”l’hirondelle St Jeantaise” et nous passions de longs moments à les regarder jouer à l’esplanade. Pour la fête votive, au milieu de l’été, parmi les nombreuses réjouissances ( jeux, bals, concours de pétanque ) il y avait un défilé aux flambeaux auquel participait la fanfare. Elle était nombreuse, et avait fière allure. Les répétitions se faisaient dans un local au-dessous de la mairie, où étaient stockés les instruments, tambours et trompettes. J’avais désiré en faire partie, et on m’avait donné un petit clairon dont je commençais à apprendre le maniement quand je suis parti à Millau. En comparaison de ce qu’il est maintenant, St Jean donnait l’impression d’être un village jeune et dynamique.
Le 13 juin 1951, ( j’allais avoir 14 ans,) je passe et réussis mon certificat d’études à Nant. Comme pour la plupart de mes camarades à ce moment-là, c’aurait dû être le début d’une mise au travail, tout au moins celui d’un apprentissage manuel. Ceux qui allaient au collège, l’avaient déja fait à 12 ans, et ils étaient trés rares ( un ou deux pour tout le village ) C’est maman qui prend les choses en main, et malgré le retard, elle se démène avec toute l’énergie dont elle était capable dans ces moments-là. Elle effectue diverses démarches auprés de gens qu’elle connait à Millau, ( un certain Mr Beauseigneur ) ou plutôt que connaissaient ses anciens patrons et qui sont proches du principal du collège en exercice: Mr Gadal . Va-t-on accepter mon inscription? quel sera le prix de la pension? est-ce que nous allons pouvoir supporter tous les frais occasionnés? C’est beaucoup d’interrogations... je ne me souviens pas des détails, mais je revois, je ressens sa ferme détermination à effectuer avec moi les visites; j’étais nourri de sa volonté de me voir réussir ce qu’elle-même n’avait pu vivre à un moment équivalent de sa vie. Elle prenait une revanche sur ce qu’elle avait toujours considéré comme un échec de sa vie, une infortune, tandis que je tenais compte pour la première fois, de cette réalité nouvelle qu’imposait mon “souffle au coeur”...était-ce un avantage?
Il fallait me constituer un espèce de trousseau: serviettes de toilette, serviettes de table, linge de corps, chaussettes, vètements chauds et le marquer d’un chiffre et de mes initiales. Tout cela était fait à la mesure de nos moyens, sans excés mais sans trop grande retenue:il faut ce qu’il faut selon une mesure difficile à décrire mais qui là caractérisait si bien