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LAFRANCE MACRONISTE

Publié le 24/04/2023 à 19:53 par papilacabane Tags : prix sur vie moi france place monde homme gain femme travail centre demain cadre pouvoir
La France macroniste dans l’expectative Parfois désemparés par la tournure de ce second quinquennat, la grande majorité des électeurs d’Emmanuel Macron lui renouvelleraient leur confiance lors d’un impossible troisième mandat. Là où d’autres lui reprochent sa verticalité, eux saluent la compétence et l’esprit de responsabilité du chef de l’État. La <a class=France macroniste dans l’expectative" />
 
Sur la place du Panthéon, à Paris, France/Jeunes-Macron-jambe-gauche-majorite-veulent-peser-campagne-2022-02-01-1201197941" target="_self">les Jeunes avec Macron tractent à la sortie de la Sorbonne, vendredi 14 avril. Antoine Oberdorff
 

Sur les pavés détrempés de la place du Panthéon, à la sortie de la Sorbonne, France/Jeunes-Macron-jambe-gauche-majorite-veulent-peser-campagne-2022-02-01-1201197941" target="_self">les Jeunes avec Macron (JAM) réinvestissent les rues de la capitale, sur la pointe des pieds, vendredi 14 avril à l’heure du déjeuner. « C’est le premier tractage depuis le début de laFrance/Reforme-des-retraites" target="_self">réforme des retraites donc, forcément, il y a une appréhension à l’idée de retourner sur le terrain. Je ne veux pas exposer mes militants à des risques potentiels », relève le coordinateur du mouvement de jeunesse à ­Paris, Guillain Gilliot, sur le qui-vive. « Vous avez quand même du culot de venir le jour de laFrance/reforme-retraites-jugee-conforme-lessentiel-Constitution-2023-04-16-1201263623" target="_self">décision du Conseil constitutionnel ! », ironise une étudiante en droit à la sortie des cours.

La jeune garde du président de la République est venue promouvoir une mesure autrement plus populaire que le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans : France/Precarite-etudiante-montant-bourses-etre-revalorise-2023-03-29-1201261198" target="_self">la revalorisation du montant des bourses à compter de septembre 2023. « La contestation sociale autour de cette réforme des retraites nous enseigne quelque chose : à chaque fois que nous perdons de vue ce qui faisait l’ADN du macronisme en 2017, nous perdons de notre capacité réformatrice », théorise le président des JAM, Ambroise Méjean. Avant de poursuivre, inquiet : « Les Français reconnaissaient à Emmanuel Macron son pragmatisme, ils voient désormais en lui une forme de brutalité. »

Un an plus tôt, France/perdu-cest-principal-Champ-Mars-soulagement-partisans-dEmmanuel-Macron-2022-04-24-1201211965" target="_self">le 24 avril 2022, sur le Champ-de-Mars, les mêmes visages juvéniles exultaient, soulagés de voir leur champion l’emporter une seconde fois face à France/Marine-Le-Pen" target="_self">Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. «Je sais que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite »,énonçait France/Politique/Emmanuel-Macron-2017-02-13" target="_self">Emmanuel Macron ce soir-là, espérant réunir les Français autour d’« un projet humaniste ambitieux » pour son second quinquennat.

Un an plus tard, jour pour jour, l’anniversaire de cette réélection résonne surtout du tintamarre des casseroles qui s’agitent au passage du chef de l’État. Au point que l’on se demande ce qu’il reste de la France macroniste, rendue invisible par l’hostilité ambiante. Eux, soit un quart de l’électorat tout de même, ont voté pour l’ancien ministre de l’économie de France/Francois-Hollande" target="_self">François Hollande aux deux tours des élections présidentielles de 2017 et 2022. Ni par défaut, ni pour faire barrage à l’extrême droite, mais bien par conviction.

Ils étaient près de 10 millions à choisir le président sortant au premier tour, le 10 avril 2022. Ces Français disent avoir été séduits par une promesse de « dépassement du clivage gauche-droite » autant que par « l’énergie réformatrice »d’Emmanuel ­Macron. « En 2017, la France sociale-libérale avait trouvé son homme, se souvient le politologue Pierre ­Bréchon. Jeune, européen, orthodoxe au plan économique et progressiste au plan des libertés individuelles. »

Au sortir de deux années de pandémie et après le déclenchement de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, les plus légitimistes ajoutaient à ce panégyrique « des qualités remarquables de chef de guerre ». « Qui d’autre que lui nous aurait sortis de la crise sanitaire ? », se demande encore Jean-Moïse Sauzeau, 74 ans, retraité installé aux Sables-d’Olonne (Vendée), qui loue « l’intelligence rare du bonhomme ». Si la Constitution le permettait, cet ancien cadre du secteur bancaire voterait une troisième fois pour Emmanuel ­Macron sans hésiter.

À rebours des 64 % de Français favorables à la poursuite de la mobilisation malgré la promulgation de la réforme des retraites, d’après un sondage Elabe du 17 avril, il revendique son appartenance à « une France qui ne fait pas de bruit ». « Et pourtant, nous aussi” on est là” », glisse-t-il dans une allusion à l’hymne contestataire entonné dans les manifestations. Selon lui, « Emmanuel Macron n’avait pas tort de parler deFrance/Politique/Gaulois-refractaires-changement-Macron-reconnait-une-erreur-2018-09-27-1300972122" target="_self">Gaulois réfractaires ».Ajoutez à cela « desFrance/Reforme-retraites-2023-dialogue-bloque-entre-Elisabeth-Borne-syndicats-2023-04-05-1201262247" target="_self">syndicats fermés au dialogue » et « des oppositions irresponsables », « comment voulez-vous parvenir à des compromis ? », apostrophe le septuagénaire issu du centre droit.

Fruit de la désaffection pour le Parti socialiste d’une grande partie des électeurs de centre gauche et d’une faible partie de la droite, l’électorat macroniste était qualifié en 2017 de « précipité composite à l’avenir incertain »par Pierre ­Bréchon. En dépit de cette hétérogénéité, quelques tendances sociologiques notables ressortaient déjà : les électeurs du président étaient assez âgés, fortement diplômés, avec une surreprésentation des catégories favorisées en matière de niveau de vie et de position professionnelle.

Le constat que dresse à l’issue des législatives de 2022 le politologue Jérôme Jaffré, dans un ouvrage collectif (1), témoigne d’« une accentuation de ces déterminants parmi les revenus les plus élevés »et révèle « un changement profond de la structure d’âge avec un fort recul dans les jeunes générations et une envolée parmi les personnes âgées ». « C’est la France modérée et âgée qui constitue désormais le fer de lance du macronisme électoral », poursuit le directeur du Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (Cecop).

De fait, parmi les revenus supérieurs à 5 000 € par mois, le soutien passe de 34 % à la présidentielle de 2017 à 48 % à la présidentielle de 2022. Parallèlement, la progression est fulgurante parmi les plus de 65 ans avec un gain de 12 points (39 %). Et Jérôme Jaffré d’en conclure que, « en 2022, le vote Macron est devenu une assurance de stabilité et non plus une promesse de changement ».

Pourtant, parmi ses électeurs fidèles, Emmanuel Macron continue d’être apprécié pour ses qualités de « réformateur courageux », voire de « dynamiteur assumé ». Bref, son énergie mise au service d’« une France qui avance » au pas de charge. « Tous les responsables politiques savent que la réforme des retraites était inéluctable, aucun ne voulait en supporter le coût politique »,estime Fanny Destenay, 31 ans, impliquée en Haute-Savoie dans la campagne du candidat ­Macron en 2022.

Chargée de communication dans une banque genevoise, elle s’avoue « impressionnée par ce président qui n’a pas peur d’engager des réformes impopulaires pour que la France se porte mieux demain ». « Nous n’avons pas le droit à l’arrêt ou à l’immobilisme », avait ainsi déclaré Emmanuel Macron, le 22 mars, lors d’une France/Reforme-retraites-2023-Emmanuel-Macron-reste-droit-bottes-2023-03-22-1201260234" target="_self">interview téléviséequelques jours après le déclenchement de France/Reforme-retraites-49-3-bout-dune-folle-journee-2023-03-16-1201259430" target="_self">l’article 49.3 au Palais-Bourbon.

« Ce serait tellement plus simple d’ignorer le risque financier, de bloquer les prix de l’essence ou d’abaisser la TVA », reprend Fanny Destenay. Là où les détracteurs ­d’Emmanuel Macron lui reprochent de se comporter tel « un monarque républicain », ses partisans aiment à le voir « à portée de gifle ».

Dans la commune d’Arques (Pas-de-Calais), dont elle fut maire, ­Caroline Saudemont fait partie de ces capteurs sur lesquels compte Emmanuel Macron pour prendre le pouls du pays. Elle fut l’un des neuf délégués nationaux du mouvement France/Politique/LREM-2017-11-19" target="_self">En marche ! en 2017. À 74 ans, retirée de la vie politique, Caroline ­Saudemont raconte ses échanges de textos avec son champion. Une réponse revient avec insistance : « Je ne lâcherai rien. » En aucun cas un signe de déconnexion vis-à-vis de son peuple, selon la retraitée.

« Il a une tête de premier de la classe, une réputation de président des riches. Et alors ? »« Qui peut prétendre vivre en dehors d’une bulle idéologique ? »,renchérit Fanny Destenay. Dans l’entourage de cette frontalière qui évolue entre la France et la Suisse, tout le monde comprend le bien-fondé de la réforme des retraites pour assurer la pérennité du système par répartition.

Tout le monde ? « Bon, j’ai aussi une mère institutrice qui fait toutes les grèves »,concède la jeune femme. Une position que Fanny Destenay analyse comme « un défaut de compréhension de la philosophie de la réforme »et attribue à « l’hostilité classique dansl’éducation nationale ». Elle reste attachée à une vision de long terme qui consisterait à « prendre le problème à la racine », comme l’a fait le chef de l’État, à ses yeux, avec le dédoublement des classes de CP et de CE1 en zone d’éducation prioritaire (ZEP) ou la fin du numerus clausus en médecine.

Fanny, ­Caroline et Jean-Moïse font partie d’un socle de macronistes inconditionnels qui ne cesse de se rétrécir. Si l’élection présidentielle devait se rejouer demain, le candidat Macron ne bénéficierait en effet que d’un report incomplet de ses électeurs de 2022 : 73 % voteraient à nouveau pour lui, selon un sondage Elabe du 5 avril(2). « Cela veut bien dire que 27 % ne renouvelleraient pas leur confiance à Emmanuel Macron, en déduit le président de l’institut de sondages, Bernard Sananès. Au sein de cet électorat macroniste qui doute, une coupure nette s’observe entre retraités et actifs. »

Sylvie, directrice d’un Ehpadde la région lyonnaise, fait partie de ces Français qui ont contribué à porter Emmanuel Macron au pouvoir deux fois de suite et ne s’y retrouvent plus. Eux s’attendaient à ce que le président réélu s’attaque d’emblée à leurs problèmes de pouvoir d’achat.

« Au lieu de lutter contre l’inflation, il nous demande deux années de travail supplémentaires. Moi, je vois la détresse des aides-soignantes et des infirmières dans mes équipes. Au bout d’un moment, on ne peut pas se contenter de leur dire que c’est plus complexe », s’agace cette mère de famille, encore marquée par les efforts consentis durant la crise sanitaire.

Une érosion de l’idéal macroniste qui fait dire à Pierre ­Bréchon que « la France macroniste est loin d’être stabilisée ». Selon le professeur émérite à Sciences Po ­Grenoble, « Emmanuel Macron a choisi de fracturer la droite après avoir réussi à fracturer la gauche, au risque de s’aliéner le soutien de ceux qui ont applaudi au “quoi qu’il en coûte” durant la crise sanitaire, ont cru à la promesse d’un changement de méthode en début de second quinquennat et se trouvent déconcertés par l’attitude de leur président à l’égard des corps intermédiaires ».

Le déplacement du centre de gravité de l’exécutif vers la droite, emmené par les ministres « forts » que sont Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, tous deux transfuges des Républicains, alimente ce malaise jusque dans les rangs des jeunes macronistes rencontrés sur le parvis du Panthéon. L’un d’eux, sous couvert d’anonymat, partage de sérieux doutes : « Après une réforme des retraites honteuse obtenue via une procédure législative encore plus honteuse, le président semble déterminé à avancer tout droit en direction d’un mur. La seule interrogation : va-t-il assez vite pour le traverser ? »