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ULTRATRAILDECHAMONIX

Publié le 27/08/2025 à 15:17 par papilacabane Tags : prix course sur france monde jeux sport fille nature

Ultra-Trail du Mont-Blanc : un succès fou qui interroge sur l’avenir de la discipline
Le mass start de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) à Chamonix (Haute-Savoie), le 30 août 2024. Emmanuel Dunand / AFP

Sur cette seule course, ils seront 2 300 partants. Pour des raisons de sécurité essentiellement, la jauge est limitée, car les demandes ne cessent de croître : + 34 % en 2024, et encore + 30 % pour cette édition 2025, à laquelle prétendaient près de 9 000 personnes. L’appétit est sidérant, et ne concerne pas que la plus mythique des compétitions lancée en 2003. Le Grand Raid des Pyrénées a accueilli à Vielle-Aure (Hautes-Pyrénées) près de 8 000 traileurs du 20 au 24 août.

Toujours plus

« Depuis le début des années 2000, l’ultra-trail est passé en France de 10 à 130 courses, souligne Olivier Bessy, sociologue à l’université de Pau et spécialiste de la discipline (1). Il ne représente pourtant que 5 % d’un univers de la course à pied lui aussi en pleine expansion, mais c’est le plus médiatique, qui obéit à une quête de l’extrême bien dans l’air du temps. Toujours plus de coureurs, des distances de plus en plus longues, l’équipement et le prix des dossards de plus en plus élevés. »

Cette tendance au toujours plus interroge, et en tant que fer de lance de l’ultra-trail, l’UTMB se retrouve en première ligne face aux critiques. En 2024, la star Kilian Jornet n’a pas hésité à appeler les autres champions de la discipline au boycott de l’UTMB. À ses yeux, un développement aussi rapide constitue une dérive de l’esprit originel, une évolution en contradiction avec la convivialité et la proximité avec la nature que revendiquaient les pionniers.

En drainant des milliers de participants et trois ou quatre fois plus d’accompagnateurs, l’UTMB est surtout accusé de saturer la vallée alpine. Ces préoccupations environnementales concernent aussi la Diagonale des Fous (créée en 1989 à La Réunion) et le Grand Raid des Pyrénées (né en 2008).

« L’ultra-trail est sur une ligne de crête, le gigantisme de quelques manifestations ne cadrant plus avec la sobriété qu’exige le respect de l’environnement, observe Olivier Bessy. Mais ses promoteurs se saisissent à peine du sujet, les acteurs territoriaux ne sont pas prêts à renoncer aux bénéfices économiques qu’ils en retirent, et les traileurs eux-mêmes, s’ils sont conscients du problème écologique, ne veulent pas abandonner le bénéfice symbolique d’une participation à ces courses. Car avoir fait l’UTMB, ça en impose. »

Limiter les venues en voiture

Faudrait-il alors renoncer à organiser certaines manifestations ? Ou en limiter drastiquement la jauge, notamment la participation étrangère qui fait bondir l’empreinte carbone ? Ce n’est pas le choix des organisateurs de l’UTMB. « Courir est positif pour des raisons sanitaires, dans un monde de plus en plus sédentaire, et nos participants sont plutôt proches de la nature », se défend Isabelle Viseux-Poletti, la directrice de l’UTMB.

La fille des deux fondateurs de la course prône plutôt une « gestion responsable de cette croissance ». Par exemple en investissant 500 000 € par an pour limiter les venues en voiture (navettes assurées par 150 bus, interdiction totale de certaines zones, etc.). Isabelle Viseux-Poletti évoque « plus de 5 000 véhicules évités sur la semaine », permettant selon elle une diminution de 20 % des émissions carbone de l’événement à l’horizon 2030. La directrice dit préférer profiter de sa manifestation pour éduquer et sensibiliser aux bonnes pratiques en montagne que de renoncer.

« Ce n’est pas à la hauteur des enjeux pour la planète, regrette Olivier Bessy. On n’est pas prêt à un processus de décélération et, en ce sens, l’ultra-trail participe du même débat que les Jeux olympiques d’hiver de 2030, qui sont fondés sur une conception désuète de la montagne. »Ce débat-là non plus n’a pas fini de courir.

(1)Courir sans limite. La révolution de l’ultra-trail : 1990-2025, Éd. Outdoor, 400 p., 26 €, à paraître le 11 septembre.

repères

L’UTMB, l’entreprise familiale devenue une marque mondiale

La course Ultra-Trail du Mont-Blanc, longue de 170 kilomètres, a été créée en 2003 à Chamonix (Haute-Savoie) par Catherine et Michel Poletti.

En deux décennies, l’entreprise familiale est devenue une véritable marque, achetant ou franchisant des compétitions dans le monde entier. En 2021, l’UTMB s’est associé au géant du triathlon américain Ironman.

L’UTMB World Series est aujourd’hui le plus gros circuit de courses d’ultra-trail au monde, avec 56 événements annoncés en 2026 dans 28 pays. Dernière course à être tombée dans le giron du groupe : le Xtrail Kenting de Taïwan, prévu en mars 2026.