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Dernière mise à jour : 05.09.2025
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LECONOMIEPALESTINIENNEASPHIXIEE

Publié le 05/09/2025 à 11:12 par papilacabane Tags : sur france presse enfants article fille machine création carte

En Cisjordanie, l’économie palestinienne asphyxiée

Analyse

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Le ministre des finances israélien Bezalel Smotrich montrant une carte de la future colonie E1, qui doit couper la cisjordanie en deux, lors d’une conférence de presse le 14 août 2025. MENAHEM KAHANA / AFP

Étouffée par des restrictions israéliennes qui la privent de recettes essentielles, l’Autorité palestinienne ne peut plus payer ses salariés et peine à assurer la continuité de ses services.

Pas de rentrée pour les élèves des écoles publiques palestiniennes. Alors que l’année scolaire aurait dû débuter le 1er juillet, l’Autorité palestinienne (AP) a repoussé le début des cours au 8 septembre. Minimum. Faute d’argent pour payer les salaires des enseignants. Depuis le mois de juillet, aucun des 150 000 fonctionnaires de l’AP n’a reçu le moindre centime.

Ponction des recettes douanières

Fatmeh Askar et son mari travaillent l’un au ministère palestinien de l’éducation, l’autre à celui des transports. Le couple ne perçoit rien depuis deux mois, avec quatre enfants à charge, dont une fille en situation de handicap. « On ne fait plus qu’un repas par jour », glisse Fatmeh pudiquement. Hausse de la pauvreté (28 %), du chômage (29 %)… Loin des caméras, la Cisjordanie étouffe.

L’Autorité palestinienne est au bord de l’effondrement budgétaire. Ce trou dans les caisses n’est pas nouveau. Il s’est sérieusement creusé avec les mesures punitives prises par Bezalel Smotrich, ministre israélien des finances. Depuisl’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023, l’État hébreu ponctionne illégalement et plus que d’habitude les recettes douanières qu’il collecte au nom de l’AP.

« Avant le 7-Octobre, ces taxes représentaient 250 millions de dollars(215 millions d’euros) tous les mois, soit 70 % des recettes budgétaires de l’AP. À cause des retenues israéliennes, cette somme est passée à 75 millions. Ce n’est pas suffisant pour faire tourner la machine », détaille Raja Khalidi, directeur de l’Institut palestinien de recherche sur les politiques économiques.

La situation a empiré au mois de juillet. Bezalel Smotrich a unilatéralement gelé les transferts mensuels de ces recettes. « Une autre punition liée au mouvement de reconnaissance de la Palestine, assure Raja Khalidi. Un moyen de provoquer l’effondrement de l’AP et d’empêcher la création d’un État»

Des Territoires palestiniens réduits à six enclaves

L’annexion de la Cisjordanie est désormais clairement à l’agenda du gouvernement israélien : « Il est temps(…) d’éliminer une fois pour toutes l’idée de diviser notre petit territoire et d’y établir un État terroriste en son cœur », a lancé Bezalel Smotrich le 3 septembre, dévoilant son plan pour établir la souveraineté d’Israël sur 82 % de la Cisjordanie, réduisant les Territoires palestiniens à six enclaves isolées les unes des autres.

La paralysie de l’économie palestinienne est un des leviers du gouvernement israélien pour créer une réalité sur le terrain : celle de l’instabilité et du chaos. Le gel des recettes douanières « menace la capacité des institutions de l’AP à continuer de fournir des services essentiels(…) et à maintenir la stabilité économique et sociale », alertait le gouvernement palestinien dans un communiqué le 17 juillet dernier, avant d’appeler aux financements étrangers, sa seule bouée de sauvetage.

Les recettes douanières servent aussi à rembourser les emprunts. Au total, l’AP a accumulé une dette de près de 8 milliards de dollars. Un montant qui avoisine les 60 % de son PIB annuel, un seuil critique pour la Banque mondiale. Face à l’insolvabilité de l’AP, la Banque de Palestine, son principal créancier, a arrêté de lui prêter de l’argent. Le système bancaire palestinien est lui aussi sous pression, et sa stabilité menacée par d’autres décisions israéliennes. En avril, la Banque mondiale a mis en garde contre le risque d’un effondrement financier généralisé. « Nous sommes à un tournant, expose l’économiste Raja Khalidi. Tout le service public est menacé. »