Thèmes

soi sur france monde photo enfants mode article femme femmes femme

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· CULTURE (67)
· L'ACTUALITE (65)
· JARDIN (80)
· LA LECTURE (114)
· HUMEUR,HUMOUR ! (47)
· LES SCIENCES (85)
· RELIGION (65)
· HISTOIRE DE LA FAMILLE (47)
· PRIER (70)
· POESIE (62)

Rechercher
Derniers commentaires Articles les plus lus

· MILLARDAIRES
· SAINT JOSEPH ,PERE.PAR LE PAPE.
· lES EMIRATS ARABE UNIS
· FORUM DE DAVOS
· LA VAGUE VERTE

· LA TURQUIE
· ALLOCATIONS FAMILIALES
· ELECTIONS AMERICAINES
· ELECTIONS
· AVEC MACRON ?
· LES PARASITES
· MARITAIN
· 1200MILLARDS DE DOLLAR SUR LES INFRASTRUCTURES
· LAFILIERE
· LE CORAIL

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "papilacabane" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour : 11.12.2025
12181 articles


LECONGEDENAISSANCE

Publié le 27/10/2025 à 15:01 par papilacabane Tags : sur france monde photo enfants mode article femme femmes

Le congé de naissance peut-il relancer la natalité ?

Analyse

Article réservé à nos abonnés. Le nouveau congé de naissance doit être discuté en commission par les députés à partir du lundi 27 octobre. (<a class=Photo d’illustration)" />

Le nouveau congé de naissance doit être discuté en commission par les députés à partir du lundi 27 octobre. (Photo d’illustration) Elena – stock.adobe.com

Le nouveau congé de naissance, inscrit dans le projet de budget de la Sécurité sociale 2026, doit être discuté en commission par les députés à partir du lundi 27 octobre. Chaque parent pourra bénéficier de deux mois de congé supplémentaires à la suite des congés maternité et paternité. L’exécutif le présente comme l’un des leviers du « réarmement démographique ».

Près de deux ans après l’annonce d’un nécessaire « réarmement démographique » par Emmanuel Macron en janvier 2024, voilà que le congé de naissance ressort des cartons où il avait été remisé après la dissolution de l’Assemblée nationale de juin 2025. Inscrite dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), cette mesure sera examinée par les députés à partir du 27 octobre.

De quoi s’agit-il ? D’un congé supplémentaire de deux mois pour chaque parent, à prendre à la suite des congés maternité (seize semaines) et paternité (vingt-cinq jours) pour accueillir l’enfant. Chaque parent pourra le prendre« simultanément ou en alternance avec l’autre »ce qui permet « d’ajouter jusqu’à quatre mois de garde parentale », précise le projet de loi. Il sera indemnisé par la Sécurité sociale à hauteur de 70 % du salaire net le premier mois et de 60 % le second, a précisé mardi 14 octobre la ministre de la santé et des familles, Stéphanie Rist. Il sera « non échangeable et non à temps partiel »,a-t-elle ajouté, « dans un objectif d’égalité entre les hommes et les femmes ».

Le congé parental demeure

Après d’âpres discussions avec les associations familiales, le congé de naissance ne remplacera pas le congé parental, désormais appelé Prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE), qui permet aux parents de suspendre leur activité professionnelle jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Bien que très peu d’entre eux y ait recours (14 % des mères et 1 % des pères) en raison de sa faible indemnisation (448 € par mois), « il doit rester un choix pour les parents », défend Bernard Tranchant, président de l’Union nationale des familles (Unaf).

Plus court et mieux rémunéré, le nouveau congé de naissance peut-il relancer la natalité, en baisse depuis dix ans ? « Cette mesure va en tout cas dans le bon sens pour encourager les familles à avoir le nombre d’enfants qu’elles désirent vraiment : c’est-à-dire 2,3 selon notre enquête, contre 1,6 enfant par femme pour le taux de fécondité réel, poursuit Bernard Tranchant. C’est un pied dans la porte de la politique familiale pour aller plus loin. À l’Unaf, nous demandions un congé d’un an rémunéré à 75 %. »

« Il faudrait une réforme beaucoup plus puissante pour les 0-3 ans »

Le sociologue Julien Damon salue, lui aussi, ce congé « recommandé par de multiples rapports ». Mais si cette mesure lui semble « plus pertinente que la réinjection d’argent dans les allocations familiales », il estime qu’elle ne « suffira pas » à convaincre les Français de faire plus d’enfants. « Ce n’est pas d’une mesure isolée, aussi attendue politiquement soit-elle, que l’on peut attendre un impact significatif sur la fécondité », analyse l’auteur des Batailles de la natalité(Éditions de l’Aube).

Il faudrait, poursuit-il, « une réforme beaucoup plus puissante pour les 0-3 ans, pour que les parents et surtout les futurs parents aient la garantie d’avoir accès à un mode de garde qui leur convient, ce qui peut tout à fait être le congé parental. Selon différentes enquêtes, ce mode de garde est considéré comme le plus adapté pour un bébé de 6 mois. »

Ouvrir « davantage aux pères les voies vers la parentalité »

Le congé de naissance fait néanmoins partie d’un arsenal de mesures qui peuvent « favoriser le partage des tâches parentales et donc peser sur la décision d’avoir un autre enfant », souligne, de son côté, David Duhamel, auteur d’Un monde sans enfants (Buchet-Chastel, 2024). « Il ouvre davantage aux pères les voies vers la parentalité. Mais combien le prendront ? Aujourd’hui, il y a encore 30 % des hommes qui ne prennent pas le congé de paternité. »

La chercheuse Hélène Périvier regrette d’ailleurs que le congé de naissance puisse être pris simultanément par les deux parents. « Pour que ce genre de mesure puisse modifier le comportement des pères vers plus d’égalité, il faudrait que ces derniers soient seuls avec leur enfant pendant les deux mois », explique la directrice de recherche à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) de Sciences Po. « En outre, cela permettrait d’allonger la période pendant laquelle l’enfant est gardé par ses parents, ce qui constitue un facteur important pour son développement. »

À la tête du Conseil de la famille au sein du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA), qui recommandait un congé individuel de quatre mois, Hélène Périvier rappelle à quel point « la décision d’avoir un enfant repose sur une multitude de considérations, développe-t-elle. Si les politiques familiales sont là pour accompagner les parents et les aider à élever leurs enfants dans de bonnes conditions, ce ne sont pas elles qui influent sur le désir d’en avoir ou pas. »