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Dernière mise à jour : 06.11.2025
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COP30

Publié le 06/11/2025 à 10:19 par papilacabane Tags : prix sur france monde chez article centre nuit nature

COP30 : les conférences mondiales sur le climat servent-elles encore à quelque chose ?

Analyse

Article réservé à nos abonnés. Cérémonie d’ouverture de la pré-COP30, à Brasilia, le 13 octobre 2025.

Cérémonie d’ouverture de la pré-COP30, à Brasilia, le 13 octobre 2025. Eraldo Peres / AP

Dès jeudi 6 novembre, le Brésil accueille une soixantaine de chefs d’État et de gouvernement à Belem, aux portes de l’Amazonie. Un « pré-sommet » pour lancer la COP30 qui débutera officiellement lundi. Si personne ne nie la nécessité des COP, dix ans après l’Accord de Paris, la lenteur du processus interroge.

Un sommet mondial pour le climat, aux portes de l’Amazonie. Le président brésilien Lula en avait fait un totem contre vents et marées. La 30e conférence de l’ONU sur le climat (COP30) se tiendra du 10 au 21 novembre dans la plus grande forêt tropicale du monde. C’est la ville de Belem, capitale de l’État du Para de 1,5 million d’habitants qui accueille ce grand sommet annuel, où sont attendus les représentants de 163 pays.

Mais les discussions commenceront dès ce jeudi 6 novembre. Pendant deux jours, un « segment de haut niveau » doit réunir près de 60 chefs d’État et de gouvernement, bien moins que les 140 qui s’étaient rendus à Dubaï deux ans plus tôt. Cet événement ouvre traditionnellement les COP mais il se tient cette fois en amont pour éviter un engorgement des hébergements.

Les premiers signaux qui y seront envoyés feront office de test pour le Brésil, pays hôte et donc chargé de conduire les négociations. Car Lula y tient : en plus d’être une COP « de l’Amazonie », elle doit être celle « de la mise en œuvre »des promesses passées.

Trente ans de COP

Alors que la première COP remonte à 30 ans, celle de Belem va marquer un anniversaire éminemment symbolique : les dix ans de l’Accord de Paris où, en 2015, 196 pays s’étaient engagés à limiter le réchauffement en deçà de 2 °C et poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5 °C. Or ce dernier objectif est déjà considéré hors d’atteinte par une partie du monde scientifique. Et les émissions de gaz à effet de serre – bien que fortement ralenties – continuent d’augmenter.

De quoi reposer la question du rôle de ces grands sommets, dont l’efficacité interroge, y compris chez certains décideurs politiques. « Peut-être aussi que ce processus de négociation onusien s’essouffle,suggère la nouvelle ministre de l’environnement, Monique Barbut, dans une interview accordée à nos confrères du Parisien. Cela doit nous amener à réfléchir à la manière de le rendre plus efficace pour refaire des COP des moments forts. »

Qu’on ne s’y trompe pas. Le constat de la nécessité des COP est quasi-unanime. « C’est la seule enceinte multilatérale consacrée uniquement à la question du climat », souligne Mark Tuddenham, du Citepa, une association qui guide les acteurs de la transition écologique. Un lieu où chaque pays dispose d’une voix, quelle que soit sa taille. « Nous n’attendons pas des COP qu’elles résolvent à elles seules le problème du réchauffement climatique, insiste Gaïa Febvre, du Réseau action climat. Mais c’est aussi un moment important pour la coopération climatique et où l’on crante des avancées qui peuvent ensuite être “ramenées à la maison”. »

En témoigne le Pacte vert européen, adopté en 2019, qui est aujourd’hui affaibli mais qui résulte bien de la COP21. Plus concret encore : les politiques mises en œuvre par les États nous mènent désormais à un réchauffement de 2,8 °C à la fin du siècle, selon les projections du Programme des Nations unies pour l’environnement. Trop… Mais bien mieux que les 4 °C qui étaient anticipés en 2015.

Conflits et crises

La marche reste néanmoins haute dans un monde encore plus fracturé que l’an dernier par les tensions géopolitiques et économiques. Et le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, enclenché par son président ouvertement climatosceptique Donald Trump, incarne plus largement les reculs environnementaux à l’œuvre dans les pays occidentaux.

Si les Brésiliens veulent une COP de la « mise en œuvre », c’est aussi parce que l’agenda des discussions avait été rythmé jusque-là par le calendrier fixé par l’Accord de Paris. Or l’an dernier, les pays se sont accordés sur les derniers points majeurs restant à négocier. Les pays du Nord se sont notamment engagés à financer la lutte contre le changement climatique à hauteur de 350 milliards de dollars par an dans les pays en développement à partir de 2035 et mobiliser 1 300 milliards d’investissements privés.

Certes, les appels à concrétiser cette promesse se répéteront immanquablement à Belem. Certes, il reste quelques points de discussion, notamment la façon de suivre les progrès de l’adaptation au réchauffement climatique. « Mais les règles de mises en œuvre qui doivent encore être négociées portent sur des questions techniques qui ne changent pas fondamentalement la nature du système, remarque Paul Watkinson, ex-négociateur pour la France lors de la COP21. Elles sont importantes, mais il faut aller plus loin. »

Manque d’ambition

L’enjeu est de faire en sorte que les États respectent leurs engagements. L’Accord de Paris prévoyait que les signataires soumettent tous les cinq ans de nouvelles contributions déterminées au niveau national (CDN), c’est-à-dire des« feuilles de routes climatiques », de plus en plus ambitieuses. Après une première étape à Glasgow en 2021 (retardée à cause du Covid), les plans étaient une nouvelle fois attendus pour cette COP30 de Belem.

À l’heure du bouclage de cet article, 69 étaient officiellement recensés et ne permettaient qu’une baisse de 4 % des émissions de gaz à effet de serre en 2035, loin des 30 % nécessaires pour limiter le réchauffement sous la barre des 2 °C. Un chiffre qui ne prend néanmoins pas en compte le plan climat de l’Union européenne. Les ministres de l’environnement ne se sont accordés qu’in extremis, ce mercredi 5 novembre, sur un objectif de réduction d’émissions compris entre 66,25 % et – 72,5 % dans dix ans.

Certains soulignent que l’un des facteurs de succès de la COP se mesurera à la façon dont les États prendront acte de ces retards dans la déclaration finale. « La question du manque d’ambition des CDN et la façon dont les États y répondent devraient être au centre des négociations, insiste Mark Tuddenham. Or pour l’heure, la question n’est même pas inscrite à l’ordre du jour des discussions. » La Chine et l’Inde s’y opposent.

Certaines voix s’élèvent aussi pour que les COP commencent à se réformer pour devenir des lieux de mise en œuvre, où les États se mettraient autour de la table pour discuter concrètement de la façon d’appliquer les objectifs et de lever les freins, sur les financements Nord-Sud ou la sortie progressive des fossiles, par exemple. « Les COP doivent intégrer un forum de mise en œuvre chaque année »,plaide ainsi Paul Watkinson.

Un agenda de l’action

Partageant ce constat d’un processus trop lent, la présidence brésilienne de la COP a prévu en marge des négociations un « agenda de l’action » où elle tentera de créer des coalitions sur des sujets clés, comme la lutte contre les émissions de méthane.

Le Brésil a aussi convoqué les présidents des précédentes COP pour faire des propositions concrètes sur l’amélioration du processus de décision. L’an dernier, l’ex « Madame Climat » des Nations Unies, Christiana Figueres, en convenait : « La structure actuelle(des COP) ne permet tout simplement pas d’opérer les changements à la vitesse et à l’échelle indispensables pour garantir à l’humanité un atterrissage climatique sûr. »

Une COP peu accessible

Organiser une COP en Amazonie a un coût. Dans une ville qui n’a jamais accueilli d’événement de cette ampleur, les prix des logements ont atteint des niveaux exorbitants ; souvent autour de 200 € par nuit voire plus de 1 000 dans certains hôtels et Airbnb. « Je n’ai jamais rien vu de tel », avait indiqué à l’AFP Mariana Paoli, de l’ONG Christian Aid, à l’approche du sommet. Des difficultés d’accès qui ont poussé de nombreuses délégations à plaider pour déménager la conférence à Rio ou São Paulo… Mais Lula a tenu mordicus à son symbole. De nombreuses délégations devraient donc venir en effectifs réduits, ce qui risque d’affaiblir encore la voix des petits pays.