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dans nos députés beaucoup ne servent à rien ,qu il soit de droite d'extrême droite ou la bande à mélenchon
Par Anonyme, le 28.08.2025
le"systême" s'est mis en place il y a logtemps à sept-fonds. deux "jeunes"moines , vers les années 7o, s'étaie
Par Yon, le 21.07.2025
merci frère de votre courage à nous partager votre souffrance. je vous prends dans la prière.
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Par Anonyme, le 17.07.2025
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Par Anonyme, le 31.08.2024
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Par lutter-contre-coro, le 18.08.2024
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Date de création : 30.11.2013
Dernière mise à jour :
02.10.2025
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L’Amazonie, joyau sacrifié par Bolsonaro Il y a près de quatre mois, le journaliste Dom Phillips et l’anthropologue Bruno Pereira étaient assassinés dans la forêt amazonienne brésilienne. Ce drame est lié aux nombreuses activités illégales qui se sont intensifiées aux confins du pays, du fait du retrait de l’État décidé par le président sortant Jair Bolsonaro.
Un bateau est chargé de pirarucus, poissons géants d’Amérique du Sud, près de Maraa, en Amazonie.Mauricio Lima/NYT-Redux-Rea
Manaus (Brésil)
De notre envoyé spécial
À Manaus, capitale de l’Amazonie brésilienne, il est le roi. Au marché de la ville, près du port, comme dans les restaurants de la place du théâtre – vestige de l’âge d’or du caoutchouc –, le pirarucu (prononcer « piraroucou ») est le poisson vedette. Il n’est pas seul sur les étals : en Amazonie, on aime aussi le tambaqui, ou même le piranha, dont on fait des soupes dans les communautés vivant le long du fleuve. Mais le pirarucu est le champion toutes catégories. Et pour cause : plus gros poisson d’eau douce d’Amérique du Sud, il peut mesurer la taille d’un homme et dépasser allègrement les 100 kg sur la balance. Au marché de Manaus, sa chair blanche est vendue 35 reais (6,7 €) le kilo. Sa peau, réputée pour résister aux petites dents affûtées des piranhas, vaut aussi son prix. Une bonne prise, ça peut donc rapporter gros. On peut perdre la tête dans la moiteur amazonienne pour le pirarucu. Et on peut tuer, aussi.
À Manaus, plusieurs hommes sont derrière les barreaux pour un double meurtre commis il y a presque quatre mois. Le 5 juin, l’expert brésilien des peuples autochtones Bruno Pereira et un journaliste britannique qui l’accompagnait, Dom Phillips, disparaissaient dans la région d’Atalaia do Norte, ville de 20 000 habitants située à la frontière du Pérou et de la Colombie. Quelques jours plus tard, leurs corps étaient retrouvés sans vie.
En Amazonie, on peut mourir pour de nombreuses raisons : un accident, l’inattention, un animal de mauvaise humeur. Mais eux ont été assassinés. Très vite, les soupçons se sont portés sur les pêcheurs qui, en toute illégalité, plongent leurs lignes dans les eaux indiennes de la vallée de Javari et pillent leurs richesses. Dans cette réserve de 85 000 km2, la pêche n’est autorisée que pour la consommation ancestrale des tribus locales (elles sont au nombre de 26, pour quelque 6 000 habitants). « C’est une région où vivent des peuples isolés, qui refusent le contact avec le reste du monde,explique Felipe Milanez, professeur d’écologie politique à l’Université fédérale de Bahia, à Salvador, et proche des deux victimes.Bruno Pereira se battait pour eux, pour que leurs territoires soient respectés. »
L’anthropologue assassiné, âgé de 41 ans, avait longtemps travaillé à Atalaia do Norte pour la Funai, l’administration fédérale en charge de la défense des peuples indigènes et de leurs droits, inscrits dans la Constitution adoptée après la fin de la dictature. C’était l’un des meilleurs connaisseurs brésiliens de ces peuples. «Bruno était à la tête du département en charge des Indiens isolés à la Funai, poursuit Felipe Milanez.Mais il a été écarté par Jair Bolsonaro et remplacé par un pasteur évangélique.» Éloigné du terrain, réduit à des tâches bureaucratiques, Bruno Pereira avait pris un congé sans solde pour retourner dans la vallée de Javari et travailler pour une organisation indigène. Il formait les habitants de la forêt à la lutte contre la pêche illégale, leur expliquait comment constituer des dossiers pour porter plainte et faire saisir les bateaux de pêche. Un travail devenu indispensable depuis que l’État avait déserté les lieux.
Ce qu’a mis en lumière cette tragédie, c’est l’abandon des peuples d’Amazonie pendant la présidence Bolsonaro : réduction des effectifs, coupes dans les budgets, volonté affichée d’exploiter les ressources des terres indigènes… Jair Bolsonaro a délibérément sapé les efforts de Bruno Pereira, de la Funai – s’occupant notamment d’empêcher les intrusions sur les territoires indiens – et des autres organismes en charge de la défense de l’Amazonie. Pour le président sortant, ancien capitaine de l’armée brésilienne, l’Indien reste, comme au temps de la dictature, un frein au développement, un individu en marge à intégrer, de gré ou de force. «Les budgets ont commencé à baisser avant Bolsonaro, mais ce n’était pas comparable,relève Victor Salviati, directeur de l’innovation à la Fondation Amazonie durable (FAS), une importante ONG de Manaus.Aujourd’hui, ces peuples de la forêt se retrouvent seuls face aux groupes illégaux, comme les pêcheurs ou les chercheurs d’or, qui pillent et polluent leur environnement. C’est un territoire en guerre, extrêmement dangereux : quand je vais sur place, je porte les couleurs de la FAS, pour bien faire comprendre que je ne suis pas là pour m’occuper des affaires des gens, mais pour faire le travail de notre ONG. »
Car la double mort de juin n’est en rien un cas isolé. En 2019, un employé de la Funai avait déjà été assassiné dans cette région. Sa mort n’avait donné lieu à aucune poursuite. « Un vrai feu vert pour les groupes criminels », déplore Francesc Comelles, coordinateur régional du Conseil indigéniste missionnaire (Cimi), fondé il y a cinquante ans par l’Église catholique brésilienne pour accompagner les revendications des peuples autochtones. Dans son dernier rapport annuel, le Cimi ne peut que constater la hausse de la violence : 355 agressions visant des Indiens en 2021, le plus haut niveau depuis dix ans, dont 176 meurtres.
Si les défenseurs de l’Amazonie parlent de « guerre » en évoquant la double mort du mois de juin, c’est aussi en raison de la présence d’un acteur surarmé : les narcotrafiquants, qui expédient la cocaïne du Pérou et de Colombie vers Manaus via l’Amazone, puis vers le reste du pays, les côtes, l’Europe. Pour eux, le pirarucu est utile… pour blanchir l’argent de la drogue. «Les gens d’ici n’ont pas les moyens de s’équiper pour cette pêche coûteuse,confie Renata depuis Atalaia do Norte, où elle travaille pour le Cimi. Il faut un bon équipement pour capturer de telles bêtes et les transporter. Il faut aussi un gros congélateur : les lieux de pêche sont à des jours de bateaux de la première ville. Sans oublier l’essence, qui coûte si cher ici… On ne parle pas de pêche artisanale, mais industrielle, qui prélève des tonnes de pirarucu chaque mois dans la réserveindigène. » C’est là qu’interviennent les narcos. «Ils proposent aux pêcheurs de financer leur équipement, en échange de, disons, 60 % de leur pêche,explique Cicero Pedrosa Neto, journaliste pour l’agence indépendante Amazonia Real. Et le reste de la pêche est racheté à bon prix. » Le poisson traverse ensuite sans encombre la frontière, direction Leticia et ses 50 000 habitants, en Colombie, où on raffole du pirarucu. Des avions assurent aussi le transport vers Bogota. L’odeur du géant de l’Amazone masque celle de l’argent sale.
En votant, dimanche 2 octobre, pour choisir leur président, les Brésiliens auront d’autres préoccupations en tête : l’inflation, le chômage, etc. Il n’est pas certain que beaucoup penseront aux deux hommes décédés en juin à la triple frontière. Pourtant, leur mort – et bien d’autres survenues ces dernières années dans la jungle de l’Amazonie – n’était pas étrangère à des décisions prises à Brasilia, à plus de 3 000 km de là.
Plusieurs scrutins le même jour
Plus de 156 millions de Brésiliens sont appelés à voter, sur des urnes électroniques. Plus de 52 % des électeurs sont des femmes.
Le vote est obligatoire de 18 à 70 ans,même si le montant de l’amende pour refus de vote est dérisoire (3,51 reais, soit moins de 0,70 €).
Les Brésiliens éliront le président de la République, les gouverneursde chacun des 27 États (dont le District fédéral de Brasilia), l’ensemble de la Chambre des députés et des députés des assemblées de chacun des États. Tous sont élus pour un mandat de quatre ans.
Élection présidentielle au Brésil : entre fièvre électorale et peur du chaos
Partout au Brésil, la fièvre monte à l’approche des élections du dimanche 2 octobre. À tous les coins de rue, on distribue des tracts, on agite des banderoles. La foule des prétendants est dense : certains briguent la présidence ; d’autres un siège au Congrès, un poste de gouverneur, etc. Le Brésil est un pays fédéral, et chaque État est doté de ses propres pouvoirs législatifs et exécutifs, désignés dimanche par les électeurs.
Même à Copacabana, à deux pas de la plage, des petits groupes se réunissent avec les drapeaux de leurs partis. Mais ce qui devrait être une grande fête démocratique – il est des régions d’Amérique latine où, le jour des élections, on trinque à la démocratie lors du déjeuner familial pour faire passer le souvenir des dictatures militaires – ne l’est pas vraiment, tant les tensions politiques se sont envenimées ces dernières années.
Depuis la destitution controversée de Dilma Rousseff en 2016, le Brésil connaît les affres de la division. Une polarisation attisée depuis 2019 par le président, Jair Bolsonaro, clone tropical de Donald Trump. De son mentor américain, le chef de l’État brésilien a copié toutes les recettes populistes : attaques répétées contre la presse, « ennemie du peuple » ; rejet de la science, aussi bien quand il est question de changement climatique que de Covid-19 ; disqualification de l’opposition, accusée de vouloir « détruire le pays », etc.
Jair Bolsonaro, jusqu’au bout dans les pas de Donald Trump ?Depuis plusieurs mois, suivant jusqu’au bout le modèle Donald Trump, malgré son crépuscule pathétique, Jair Bolsonaro annonce, sans preuve aucune, des fraudes massives à venir en faveur de son adversaire de dimanche, l’ex-président Lula. Ses partisans sont chauffés à blanc sur les réseaux sociaux ; on parle même d’un coup d’État en cas de défaite dans les urnes. «Les forces de l’ordre sont sur les dents pour empêcher la fraude de Lula », croit savoir un chauffeur de taxi, admirateur du chef de l’État.
Jair Bolsonaro, nostalgique du pouvoir des militaires, fait face à son pire adversaire. Lula, 76 ans, est une figure de la lutte contre la dictature et de la gauche brésilienne. Il a déjà passé huit ans au Palais national, et un an et demi en prison, condamné pour corruption avant d’être libéré par la plus haute autorité judiciaire du pays.
L’incroyable retour de LulaLe leader de gauche qui tente aujourd’hui un incroyable retour n’est pas tout à fait le même : moins rouge, plus vert. Un « socialiste raffiné », se définit-il, car débarrassé de scories dogmatiques. Pour gagner, Lula a même fait cause commune avec un ancien rival de droite, Geraldo Alckmin, qui fut son adversaire au second tour en 2006 et sera son vice-président en cas de victoire.
«Ce n’est pas la première fois,tempère Fernando Fontainha, directeur de l’Institut d’études sociales et politiques à l’université de l’État de Rio de Janeiro. Quand il avait décroché la présidence en 2002, Lula était déjà allié à un conservateur. Il s’est toujours efforcé de rassurer. Geraldo Alckmin présente un autre avantage : il a été gouverneur de Sao Paulo pendant plus de douze ans, et reste populaire dans l’État. Or, c’est sans doute là, dans cette région très peuplée, que se jouera l’élection. »
Le véritable enjeu de dimanche, c’est la victoire – ou non – de Lula dès le premier tour. Le leader du Parti des travailleurs est largement favori dans tous les sondages, et ce depuis plusieurs mois, avec près de 50 % des voix. S’il franchit la ligne d’une courte tête, comment réagira le camp Bolsonaro ? «Je ne crains pas un coup d’État,poursuit Fernando Fontainha. Mais des actes de violence des supporteurs du président, sur le modèle américain ? Oui. »
Reste que la perspective d’un second tour n’est pas non plus synonyme de tranquillité. Le président pourrait utiliser sans scrupule les services de l’État à son profit jusqu’au 30 octobre, date du second tour. Et peut-être même après ? L’heure du vote approche, mais au Brésil, le président n’est investi que le 1er janvier.
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Plusieurs scrutins le même jourPlus de 156 millions de Brésiliens sont appelés à voter,sur des urnes électroniques. Plus de 52 % des électeurs sont des femmes.
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Les Brésiliens éliront le président de la République, les gouverneursde chacun des 27 États (dont le District fédéral de Brasilia), l’ensemble de la Chambre des députés et des députés des assemblées de chacun des États. Tous sont élus pour un mandat de quatre ans.